La Covid-19 n’atteint pas les personnes infectées de la même façon. Certains patients présentent par ailleurs des troubles de la santé qui ont pour conséquence d’apporter des complications en cas de contamination. En premier lieu, on trouve les maladies cardiovasculaires dont sont atteintes 32% des personnes qui présentent un trouble de la santé, suivies du diabète (30%) et les maladies pulmonaires chroniques (18%).
Le nombre de décès 12 fois plus élevé
Les chercheurs ont passé à la loupe 1 320 488 cas de Covid-19 confirmés en laboratoire entre le 22 janvier et le 30 mai aux États-Unis. Parmi eux, 184 673 patients ont été hospitalités, soit 14% des cas totaux de personnes contaminées, dont 29 837 en unités de soins intensifs pour 71 116 décès. Les hospitalisations ont été six fois plus élevées chez les patients ayant des troubles de la santé rapportés (45,4%) que ceux sans affection sous-jacente rapportée (7,6%). Les décès ont été 12 fois plus élevés chez ces patients atteints de problèmes de santé (19,5%) par rapport à ceux qui n’en ont pas (1,6%).
Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue CDC. “Ces résultats soulignent la nécessité de continuer à collecter et analyser les données sur les personnes infectées, notamment chez celles qui ont des problèmes de santé sous-jacents, notent les chercheurs dans l’étude. Ces données sont utilisées pour surveiller les tendances de la maladie, identifier et répondre à l'augmentation localisée de l'incidence et informer les politiques et les pratiques conçues pour réduire la transmission aux États-Unis.”
Une étude avec trois limites
Les chercheurs qui ont mené cette étude ont apporté trois limites. La première correspond aux données disponibles qui ne représentent pas la totalité des cas de personnes infectées à la Covid-19. Par ailleurs, toutes les informations collectées ne sont pas complètes puisque toutes les personnes infectées n’ont pas souhaité participer à l’étude ou bien leurs dossiers médicaux n’étaient pas disponibles pour extraire des données. “Deuxièmement, les fréquences signalées des symptômes individuels et des problèmes de santé sous-jacents présentés par la surveillance des cas sous-estiment probablement la véritable prévalence en raison de données manquantes”, ajoutent les chercheurs. La dernière limite concerne les cas asymptomatiques qui ne sont pas bien capturés lors de la surveillance des cas puisqu’ils ne se font généralement pas testés.