- 54% des Français estiment manquer d’information sur les autres pathologies que le Covid-19
- L'Inca lance deux dispositifs pour encourager le dépistage des cancers du sein et colorectal et rappeler les gestes barrières face au soleil
- Pour 95% des Français "la prévention est un moyen très efficace pour limiter les risques de maladie"
La crise sanitaire semble avoir poussé les Français à se préoccuper davantage de leur santé. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par l’Institut national du cancer (Inca), en lien avec BVA* auprès d’un échantillon représentatif de la population : 76% d’entre eux assurent qu'ils feront plus attention à leur santé suite à la crise liée à la Covid-19.
Le programme de dépistage des cancers relancé
Néanmoins, plus de la moitié des personnes interrogées (54%) déclarent manquer d’information sur les autres pathologies tant la crise liée au nouveau coronavirus occupe l'espace médiatique. De ce fait, l'Inca a lancé le 22 juin deux nouveaux dispositifs d’information : l'un invitant les Français à participer au programme de dépistage des cancers du sein et colorectal dont la reprise est désormais effective et le second, portant sur la prévention solaire à l'approche des vacances d'été. L'objectif de l'Inca est de former aux “gestes de protection pour protéger sa peau des risques de cancers liés aux rayons UV”. Pour 95% des Français “la prévention est un moyen très efficace pour limiter les risques de maladie”.
Proposé tous les 2 ans à une catégorie de personnes à risque (notamment les 50-74 ans), le dépistage organisé a pour objectif de détecter les cancers à un stade précoce et d’envisager éventuellement des traitements généralement moins lourds et de meilleures chances de guérison. Plus de 5 millions de Français participent à ce programme de dépistage chaque année. Alors que la France est désormais entièrement déconfinée et que la prévalence de la Covid-19 est en baisse, l'Inca invite les Français ayant reçu une invitation à aller se faire dépister.
L'importance du dépistage précoce
Pour rappel, le dépistage organisé du cancer du sein s'adresse aux femmes de 50 à 74 ans tous les deux ans et consiste à réaliser une mammographie et un examen clinique des seins (palpation). Un rendez-vous à ne pas rater quand on sait que plus de 55 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France et que 80% d'entre eux se développent après 50 ans. Diagnostiqué à un stade précoce, le cancer du sein se guéri bien dans 9 cas sur 10. “En 2018 et 2019, 5,2 millions de femmes ont réalisé un dépistage, soit 49,3 % de participation”, précise l'Inca.
Le dépistage du cancer colorectal concerne les femmes et les hommes de 50 à 74 ans (sans facteur de risque personnel ou familiaux, ni symptômes) et consiste à réaliser un test de dépistage chez soi tous les deux ans. Là encore, le dépistage est essentiel car le taux de cancer colorectal en France est élevé, avec 44 872 nouveaux cas et 17 684 décès en 2017. “En 2018 et 2019, 5,0 millions de personnes ont réalisé un test, soit 30,5 % de participation.”
Les risques liés au soleil
Chaque année, 80 000 nouveaux cas de cancers de la peau sont également diagnostiqués en France. Bien que méconnu du grand public, il existe trois types de cancers de la peau, tous ayant des statistiques de survie différentes. “Ils surviennent généralement après l'âge de 50 ans, sur les zones découvertes du corps (visage, cou, épaules, avant-bras, jambes...). En 2017, ce cancer a touché 15 404 personnes et causé 1 783 décès. Préserver sa peau des rayonnements UV (solaire ou artificiel) est donc essentiel quel que soit son âge”. Un dépistage précoce augmente les chances de guérison et de survie.
Néanmoins, afin de s'en prémunir, l'Inca rappelle les quatre gestes essentiels de prévention lors d'une exposition au soleil :
- éviter l’exposition entre 12h et 16 heures et rechercher l’ombre ;
- protéger systématiquement la peau des enfants ;
- se couvrir en portant T-shirt, lunettes et chapeau ;
- appliquer généreusement sur les parties découvertes de la crème (indice 50).
* Etude quantitative réalisée du 24 au 28 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus.