- Notre sueur ou le gaz carbonique que dégage notre organisme peuvent attirer les moustiques
- Certains groupes sanguins présenteraient un risque plus important de se faire piquer
- Les moustiques ne peuvent pas transmettre le coronavirus
L’arrivée de l’été coïncide avec le retour des moustiques. Ces petits insectes peuvent nous faire vivre un enfer. Mais nous ne sommes pas tous égaux face à leurs piqûres. Certaines personnes y sont beaucoup plus sujettes. Depuis de nombreuse années, la science cherche à élucider ce mystère et plusieurs hypothèses émergent.
Des insectes attirés par la sueur ?
En 2019, une étude parue dans la revue Cell relate une expérience menée par des chercheurs de l’université de Floride. Ils ont modifié génétiquement des moustiques femelles Aedes aegypti, connus pour transmettre la fièvre jaune, la dengue et le chikungunya. Ces insectes sont dotés d’un récepteur olfactif appelé IR8a : grâce à lui, ils peuvent détecter l’odeur de l’acide lactique dans la sueur. Lorsque des chercheurs ont désactivé ce récepteur chez des moustiques génétiquement modifiés, ils ont constaté qu’ils étaient deux fois moins attirés par les humains, en comparaison aux moustiques non modifiés.
Le gaz carbonique et le groupe sanguin en cause
Les moustiques sont également attirés par le CO2, or nous en émettons en respirant et en transpirant. De précédentes recherches indiquent qu’ils pourraient le détecter à 50 mètres de distance. Les femmes enceintes seraient des cibles privilégiées des insectes car elles dégagent en moyenne 20 % de gaz carbonique de plus que la moyenne.
Le groupe sanguin peut aussi influer sur le risque de vous faire piquer : les personnes des groupes A et O sont généralement plus concernées. D'autres recherches ont été menées sur des jumeaux monozygotes, dont le patrimoine génétique est identique, et dizygotes, qui partagent seulement 50 % d'ADN en commun. Cela a permis aux chercheurs de constater que les moustiques privilégient les porteurs de certains gènes. En effet, les jumeaux attiraient les moustiques de manière similaire alors qu'il y avait des différences chez les faux jumeaux.
Le moustique ne transmet pas la Covid-19
Au-delà des démangeaisons, les piqûres de moustique peuvent être graves : certains de ces insectes sont porteurs de maladies qu’ils transmettent ainsi à l’humain. Zika, la dengue ou la fièvre jaune font partie de ces pathologies. En cette période de pandémie mondiale, le moustique inquiète : peut-il transmettre également la Covid-19 ? Des chercheurs de l’Institut national de la Santé en Italie rassurent. Selon eux, le moustique ne peut pas transmettre le virus. Lorsque le moustique pique une personne contaminée, le SARS-COV-2 ne se réplique pas dans l’organisme de l’insecte et ne peut pas être inoculé ensuite lors d’une autre piqûre.