- Une équipe de la Pitié-Salpêtrière a réalisé sa première thyroïdectomie par voie transorale
- Cette nouvelle voie d'intervention laisse une petite cicatrice dans la bouche et non plus dans le cou
- Entre 40 000 et 45 000 thyroïdectomies sont réalisées chaque année en France
En février dernier, l’équipe du professeur Fabrice Menegaux, du service chirurgie générale, viscérale et endocrinienne de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière a réalisé sa première thyroïdectomie (ou chirurgie de la thyroïde) par voie transorale. Développée en Asie, cette nouvelle voie permet de retirer une partie ou la totalité de la glande thyroïde sans inciser le cou, dispensant ainsi le patient d'une immense cicatrice horizontale.
Une cicatrice à l'intérieur de la bouche
A la place, la cicatrice est à l’intérieur de la bouche sous forme de trois petites incisions. “La voie transorale permet de proposer une chirurgie sans cicatrice visible. La cicatrice est à l’intérieur de la bouche sous forme de trois incisions (deux de moins de 5 mm et une de moins de 10 mm)”, explique l'hôpital dans un communiqué.
On estime qu'entre 40 000 et 45 000 thyroïdectomies sont réalisées chaque année en France. “Environ 20% des patients opérés seraient éligibles à cette nouvelle voie : des nodules uniques douteux ou responsables d’une hyperthyroïdie, ou des cancers de petite taille, sans extension locale importante, bien localisés à la thyroïde”. Aucun examen complémentaire spécifique n’est requis en préopératoire et les complications postopératoires de cette chirurgie sont très rares et semblables à la chirurgie conventionnelle par cicatrice cervicale (inférieures à 1%). “Il n’y a pas de précaution postopératoire particulière liée à cette voie d’abord (alimentation normale, brossage des dents par brosse souple, sortie le lendemain)”, précisent les médecins.