Les grandes vacances approchent et celles-ci riment pour un bon nombre de Français avec soleil. Pour se protéger, il y a l’indispensable crème solaire. En fonction de son type de peau, il est important de bien la choisir. Les rayons ultraviolets sont un facteur important de risque de cancer de la peau et responsables d’une partie des 80 000 nouveaux cas de personnes atteintes de cette forme de cancer chaque année.
Interdire les produits contenant ces substances
Attention aux crèmes solaires qui n’ont pas que des vertus protectrices mais peuvent également être sources de maladies. C’est le cas des crèmes solaires pour enfants, comme l’ont rapporté Wecf France et Agir pour l’environnement, deux associations de défense de l’environnement. “Compte tenu du nombre de substances préoccupantes retrouvées dans les produits de protection solaire pour enfants, nous demandons la saisine de l’Anses pour évaluer le rapport bénéfice/risque entre la protection contre les effets néfastes du soleil et les risques engendrés par les substances préoccupantes”, ont-elles indiqué dans un communiqué.
Les deux associations visent précisément des perturbateurs endocriniens et des parfums allergènes contenus dans les crèmes solaires pour enfants pour lesquels elles réclament leur interdiction. Elles demandent “l’interdiction dans les produits pour enfants des ingrédients classés extrêmement préoccupants, dont des perturbateurs endocriniens et des nanoparticules : 4-MBC, homosalate, octocrylène, cyclypentasiloxane, cyclohexasiloxane, dioxyde de titane nanoparticulaire, phénoxyethanol, notamment. De même, les substances parfumantes établies comme allergènes par contact chez l’humain (…) ne devraient plus être autorisées dans les produits pour enfants.”
Une enquête réclamée
Les deux associations souhaitent aller plus loin et veulent “une enquête de la DGCCRF et de l’Agence nationale de la santé et du médicament (ANSM) portant sur le respect des obligations d’étiquetage des ingrédients nanoparticulaires dans les cosmétiques.” Pour faire en sorte de ne plus voir ces substances, elles désirent voir la mise en place de “sanctions dissuasives en cas de violation de la réglementation.”
Pour arriver à ces conclusions, les associations ont analysé 71 produits solaires pour enfants. Elles déclarent y avoir trouvé “29 substances préoccupantes à des degrés divers”. Parmi celles-ci, 10 ont été identifiées comme “extrêmement préoccupantes”, c’est-à-dire cancérogènes, neurotoxiques ou encore des perturbateurs endocriniens. Elles ont trouvé 7 autres substances “très préoccupantes”, notamment car elles sont des allergènes, et 12 “préoccupantes” présentant “des problèmes sanitaires ou environnementaux de moindre envergure”.