À l’approche de la ménopause, de nombreuses femmes souffrent d’une forme de blues voire de dépression. La chute de la production d’hormones amène divers symptômes comme l’anxiété, l’irritabilité, la perte de la libido, etc. D’après une recherche parue dans le journal Menopause, de The North American Menopause Society, ces facteurs augmentent le risque de dépression, mais d’autres éléments y contribuent comme la peur de la mort ou le passé médical des femmes.
Un risque de dépression lié à l’âge
Les chercheurs estiment que 70 % des femmes souffrent de dépression au moment où elles entrent dans la ménopause. Dans cette nouvelle recherche, 41 % des femmes ont déclaré ressentir une forme de dépression. Ce taux plus faible pourrait s’expliquer par l’âge moyen, relativement bas, dans cet échantillon : 56,3 ans. Au total, 485 Turques ont participé à la recherche. Les chercheurs leur ont demandé de répondre à des questionnaires sur leur état mental global, pour identifier les facteurs de risque, notamment leur degré d’anxiété.
De nombreux facteurs de risque
Des facteurs de risque ont émergé de ces analyses : être veuve, ou séparé de son partenaire, souffrir d’un handicap physique, la consommation d’alcool, la prise de médicaments en continu, avoir plus de 4 enfants ou avoir souffert de problèmes mentaux précédemment. D’après les scientifiques, tous ces éléments participent à l’augmentation du risque de dépression chez les femmes ménopausées. "Les femmes et les professionnels de santé qui les soignent doivent être conscients que la transition vers la ménopause est une période de vulnérabilité en termes d’humeur", analyse Stéphanie Faubion, directrice médicale de The North American Menopause Society.
Accompagner les femmes lors de la ménopause
Cette étude rappelle que les symptômes de la ménopause sont nombreux et variés, cette chute de production des hormones n’a pas que des conséquences physiques sur la santé, même si elles sont nombreuses. La moitié des femmes ménopausées souffre de bouffées de chaleur, de sudations nocturnes et parfois de troubles du sommeil. D’autres sont gênées par des douleurs diverses, certaines se sentent particulièrement fatiguées. Ces différents troubles peuvent être soulagés soit par un traitement hormonal de substitution, soit grâce aux médecines alternatives, comme la phytothérapie. D’après le Collège national des gynécologues et obstétriciens français, la moitié des femmes souffriraient de symptômes gênants pendant la ménopause.