Nous n’avons pas toujours le courage, la force ou la possibilité de faire de l’exercice physique, pour autant, quelques étirements peuvent suffire à protéger notre santé. Des chercheurs de l’université de Milan, en Italie, l’ont constaté dans une études réalisée sur une quarantaine de participants. Dans Journal of Physiology, ils reviennent sur cette expérience menée pendant 12 semaines.
Des résultats intéressants à l’issue des 12 semaines
39 personnes ont été réparties en deux groupes : le premier a réalisé des étirements 5 jours sur 7 pendant 12 semaines, le second n’a rien changé à ses habitudes. Dans le premier cas, il s’agissait d’étirements passifs, c’est-à-dire réalisés grâce à l’aide de quelqu’un d’autre ou en s’appuyant sur la gravité. Les chercheurs ont analysé les effets de cette nouvelle routine sur la circulation sanguine des participants. Puis ils ont comparé les données récoltées avec celles recueillies avant l’expérience.
À l’issue de l’étude, les artères du mollet et de la partie supérieure du bras étaient plus dilatées et la circulation sanguine plus importante, la rigidité artérielle avait également diminué. En revanche, les effets des étirements semblent limités dans le temps : l’équipe de recherche a fait d’autres examens six semaines après la fin de l’expérience, et les résultats étaient proches de ceux obtenus avant la mise en place de la routine d’étirements.
Différentes applications possibles
D’après les chercheurs italiens, cela pourrait permettre de réduire le risque de certaines maladies cardio-vasculaires, de diabète et d’attaque cardiaque, car toutes ces pathologies sont liées à des problèmes du système vasculaire. Ils aimeraient reproduire cette recherche avec des patients souffrant de pathologies cardiovasculaires pour déterminer si les étirements peuvent avoir des effets curatifs sur ces maladies. Elles sont la première cause de décès chez les plus de 65 ans en France.
L’équipe suggère une autre utilité à ce travail de la souplesse et de la mobilité : cela pourrait être préconisé pendant une hospitalisation ou après une opération chirurgicale pour préserver la santé cardiovasculaire, dans ces cas spécifiques où les patients ne peuvent pas ou peu se mouvoir.