Chaque année, 1 305 nouveaux cas de mélanomes (cancers de la peau ou des muqueuses) sont diagnostiqués en Bretagne, soit près du triple de la moyenne nationale.
Les rayons UV sont aussi intenses en Bretagne que dans le Sud
Ces chiffres poussent le dermatologue Marc Perrussel à alerter sur les dangers du soleil breton, à l’origine de la majorité des cancers de la peau. “Si on est à Cannes, le soleil piquera et on se protégera tout de suite. Ce n’est pas le cas en Bretagne", explique le spécialiste au journal 20 Minutes. Dans cette région, “les personnes ne vont pas avoir cette sensation de chaleur. Elles vont donc augmenter leur temps d’exposition et oublier de se protéger". Pourtant, “les rayons UV sont aussi intenses en Bretagne que dans le Sud. Trois coups de soleil attrapés pendant l’enfance augmentent de 30 % le risque de mélanome à l’âge adulte", rappelle Marc Perrussel.
“Il semble bien qu'en réalité l'exposition soit aussi intense en Atlantique qu'en Méditerranée, mais qu'elle soit masquée par un ressenti moins agressif dû aux nuages et au vent, et que, de ce fait, on s'en protège moins", complète la Ligue contre le cancer.
Eviter de s'exposer au soleil entre 12h à 16 heures
Or, en Bretagne, la population présente des phototypes (réactions de la peau à l'exposition solaire) plus enclins à développer des mélanomes, c’est-à-dire des peaux et yeux souvent clairs.
Si la Bretagne est votre destination estivale, il est recommandé d’éviter de s'exposer au soleil entre 12h à 16h, de se couvrir avec des vêtements, de porter un chapeau et des lunettes de soleil aux heures les plus chaudes, d'utiliser de la crème solaire haute protection (indice 50) et de renouveler son application toutes les heures. De même, protéger en priorité les enfants et les adolescents, qui sont les plus fragiles. “Jusqu'à la puberté, leur peau n'est pas armée pour se défendre contre les rayons UV. C'est pourquoi les coups de soleil et les expositions répétées avant l'âge de 15 ans sont une cause majeure du développement de mélanomes à l'âge adulte", rappelle la Ligue contre le cancer.