La photo d’un petit garçon, né dans le nord de la ville de Hai Phong (Vietnam) avec le stérilet de sa mère, est devenue virale sur les réseaux sociaux. L’incroyable cliché a été pris par les médecins de l'hôpital de Hai Phong, puis diffusé sur le réseau social de l’institution.
Le stérilet n’est pas fiable à 100 %
“Quand le bébé est né, le dispositif intra-utérin ((DIU) est sorti avec lui et il l'a attrapé, raconte Tran Viet Phuong, chef du service d'obstétrique de l'hôpital. Après l'accouchement, j'ai trouvé intéressant qu'il tienne l'appareil, alors j'ai pris une photo. Je n'aurais jamais pensé qu’elle aurait autant de succès", s’étonne-t-il.
La maman de 34 ans avait déjà accouché deux fois auparavant, et avait opté pour le stérilet dans la foulée. Quelques années plus tard, elle découvre qu’elle est enceinte de cinq semaines malgré sa contraception. Le fœtus s’était positionné juste à l’endroit du dispositif intra-utérin. “Le stérilet n’est pas fiable à 100 %. Le dispositif peut se déplacer de sa position initiale et ne plus être efficace", rappelle Tran Viet Phuong.
La pose du dispositif intra-utérin se développe en France
Moins contraignante et stressante que la pilule contraceptive, la pose du dispositif intra-utérin se développe en France. “Alors qu’il y a encore quelques d’années, les principales adeptes du stérilet étaient les femmes ayant déjà accouché, de plus en plus de nullipares sautent le pas et se rendent dans le cabinet de leur médecin pour se faire poser un DIU", témoigne le docteur Jean-Marc Bohbot, gynécologue et directeur médical à l’Institut Alfred-Fournier, à Paris.
Le DIU est un petit "T" en plastique souple de 3 à 4 cm recouvert d'un ou plusieurs fils de cuivre. Le cuivre bloque la fécondation en empêchant les spermatozoïdes d'atteindre l'ovule, et empêche la fixation de l'ovule dans l'utérus.
“Le gynécologue doit bien expliquer les avantages et inconvénients du DIU, mais aussi expliquer en détail comment se déroule la pose, qui peut être douloureuse, rappelle la docteure Marie-Claude Benattar, gynécologue médicale et obstétrique. C’est pour cela que je prescris des calmants à prendre la veille pour détendre et un antidouleur à prendre avant la pose. Car ce n’est pas anodin : on utilise un spéculum, une pince, il faut nettoyer le col de l’utérus, sonder l’utérus puis traverser le col pour poser le stérilet. Il faut pouvoir endurer tout cela et supporter la douleur."