Une nouvelle étude sur la masturbation des Français vient de paraître. Premier enseignement : nous nous masturbons moins que nos voisins européens, les Françaises s’adonnant peu aux plaisirs solitaires. Environ 8 Français sur 10 déclarent se masturber, un niveau est inférieur à celui du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de l’Espagne (90% des ressortissants).
Le confinement a fait évoluer les pratiques sexuelles
Vingt-quatre pour cent des Français réfractaires à la masturbation se sont laissé tenter par les sextoys pendant le confinement, prolongeant cette nouvelle pratique jusqu’à aujourd’hui. Soixante-quatre pour cent affirment que se donner du plaisir en solitaire les a aidé à se sentir mieux, que ce soit au niveau du stress ou de l’intellect (81% pensent que la masturbation a une influence positive sur les fonctions cérébrales). Quarante-neuf pour cent de la cohorte affirme aussi avoir amélioré ses orgasmes et les atteindre plus facilement.
Le tabou existe encore
“Au-delà de ces évolutions récentes, cette étude a également permis de démontrer qu’un tabou existe encore autour de la masturbation, même si les Français encouragent les discussions et l’éducation liées à la sexualité”, notent les sondeurs. Soixante-douze pour cent d’entre nous pensent que la société gagnerait à ce que les gens discutent ouvertement de la masturbation. Néanmoins, plus de la moitié de la population (55%) n’ose pas aborder le sujet avec les amis. Beaucoup déplorent par ailleurs un déficit de connaissances et d’ouverture d’esprit liée à une éducation sexuelle bâclée (seuls 39% ont reçu ce type d’enseignement à l'école).
Pour finir et contrairement aux idées reçues, la sexualité n'apparaît pas comme une nécessité dans le couple. En effet, près de deux Françaises sur trois pourraient continuer à vivre avec quelqu'un sans rapports sexuels (65%), soit une proportion en hausse continue depuis 40 ans, puisque c'était le cas pour 51% des femmes en 2000 et 44% en 1981.