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C’est dans l’air

La pollution atmosphérique aggrave les symptômes de la Covid-19

Par Mathilde Debry

Une nouvelle étude s’est intéressée aux conséquences de la pollution environnementale sur la Covid-19. Elle met en lumière l'aggravation des infections des symptômes du coronavirus dans les zones polluées. 

VladOrlov/iStock
Une augmentation de la pollution à long terme fait croitre les infections et les admissions hospitalières d'environ 10%.
L'air pollué enflamme les poumons et provoque des maladies respiratoires ou cardiaques.

Il existe désormais des preuves “irréfutables” que la pollution de l'air augmente considérablement les infections à coronavirus, les admissions à l'hôpital et les décès, selon une analyse dévoilée par The Guardian.

Les recherches indiquent qu'une augmentation de la pollution à long terme, même faible, fait croitre les infections et les admissions hospitalières d'environ 10%, puis les décès de 15%. Plus de 20 autres facteurs d’influence ont été pris en compte, dont l'âge, la profession et le poids des malades. Précisons aussi que la zone étudiée est une surface rurale des Pays-Bas polluée par l’élevage intensif, ce qui exclut de la recherche la densité démographique des grandes villes.

Des preuves “irréfutables”

De nombreux scientifiques s'accordent à dire que la pollution atmosphérique augmentera probablement le nombre et la gravité des infections à la Covid-19, car on sait déjà que l'air pollué enflamme les poumons et provoque des maladies respiratoires ou cardiaques, rendant les populations plus vulnérables. Toutefois, tous ne sont pas d'accord sur la solidité des preuves scientifiques obtenues jusqu'à présent sur la question.

“Ce qui m'a frappé, c'est qu'il s'agit vraiment d'un lien solide”, a déclaré le professeur Matthew Cole, qui a mené les recherches avec ses collègues Ceren Ozgen et Eric Strobl à l'université de Birmingham (Royaume-Uni). L'équipe conclut : “En utilisant des données détaillées, nous trouvons des preuves irréfutables d'une relation positive entre la pollution de l'air, et en particulier les concentrations [de particules fines], et les cas de Covid-19, les admissions à l'hôpital et les décès. Cette relation persiste même après contrôle d'un large éventail de [facteurs] explicatifs.”

Prochaines vagues épidémiques

Etablir un lien direct entre la pollution de l’air et l’augmentation des cas de coronavirus permet entre autres de prévoir où les prochaines vagues épidémiques frapperont le plus durement. La dernière carte de Santé publique France (voir ci-dessous) montre que les hospitalisations se concentrent dans les villes les plus polluées, comme Paris et Marseille. A ce jour, plus de 170 000 cas de Coronavirus ont été confirmés au sein de l’Hexagone, faisant 30 120 décès.

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