- En plus de vos médicaments habituels prenez des dispositions en fonction de votre lieu de séjour.
- Prenez de quoi repousser les moustiques, retirer les tiques et de quoi traiter des blessures.
- Pour les problèmes digestifs faites attention à leurs différents modes d'action et gardez toujours auprès de vous la notice. En cas de doute, contactez un pharmacien ou un autre professionnel de santé.
La valise est pleine et pourtant, il faut trouver de la place pour la trousse à pharmacie. Outre vos médicaments quotidiens — si vous en avez — en quantité suffisante pour couvrir la durée du voyage ainsi que ses ordonnances médicales, elle doit aussi vous permettre de pallier aux principaux problèmes auxquels vous pouvez être confrontés.
Dans tous les cas, il faut adapter les produits selon la destination des vacances, les problématiques sont différentes si le séjour se déroule à la montagne, en mer ou en ville. La Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) attire une “vigilance particulière” sur les moustiques qui “peuvent en effet être porteurs de maladies non prévenues par des vaccins: chikungunya, dengue, maladie à virus Zika, fièvre du Nil occidental, paludisme, filariose lymphatique.” L'Assurance maladie recommande de prendre avec soi, si la destination de vacances comporte un risque de contracter ces maladies par des moustiques, du répulsif cutané et de l'insecticide. Pour la première lotion, ils recommandent d'attendre 20 minutes après l'application de crème solaire. Pour le second produit, de privilégier la perméthrine ou l'association deltaméthrine avec transtétraméthrine. Pour éviter les tiques porteuses de la maladie de Lyme ou de la borréliose, la CPAM recommande de “se vêtir de la manière la plus couvrante possible” et d'apporter avec soi des tire-tiques qui peuvent être achetées en pharmacie.
Petit matériel médical
En plus de ces recommandations, la CPAM recommande les matériels suivants notamment pour traiter les blessures bénignes :
- un désinfectant hydro-alcoolique (à base d’eau et d’alcool) pour se désinfecter les mains à utiliser en l'absence d'eau et de savon
- des compresses stériles et du sparadrap ou des pansements stériles
- des compresses hémostatiques pour faciliter l'arrêt des saignements en cas de coupure
- une crème pour apaiser vos coups de soleil éventuels, en complément de votre crème solaire à indice de protection élevé (IP 50+)
- des pansements gras (ou "interface"), pour les brûlures et les plaies cutanées suintantes
- des bandelettes adhésives (favorisant une bonne cicatrisation des coupures)
- une bande de contention (pour traiter une entorse ou tenir un pansement) et une épingle de sûreté (épingle à nourrice) pour l’attacher
- une pince à épiler (pour enlever les échardes)
- une paire de ciseaux
- un thermomètre
- si vous voyagez en avion et/ou si vous avez un terrain prédisposant au risque de phlébite, des bas ou chaussettes de contention
- des préservatifs de norme NF (pour prévenir les infections sexuellement transmissibles ou "IST").
Si l'ensemble n'est pas obligatoire, le docteur Jean-François Lemoine rappelle que pour traiter les petites blessures cutanées, il faut les nettoyer à l'eau en y ajoutant du savon de Marseille. “Il est simple d'en avoir toujours au moins un petit morceau dans ses bagages et il permet en moussant d'éliminer tous les corps extérieurs, graviers ou poussières, qui pourraient infecter la plaie par la suite, explique-t-il. Les micro-bulles sont généralement efficaces pour commencer à éliminer les microbes locaux.”
Médicaments de base
Cependant, le médecin recommande également d'apporter avec soi un antiseptique en y ajoutant une mise en garde : “Eliminez impérativement tous les produits à base de mercure, même s'ils ont été très à la mode durant des années!” Pour sa part, la CPAM reste souple : “Prenez avec vous des produits dont vous connaissez l’usage (indications, posologies) et dans leur emballage d’origine (et non en vrac), notamment pour pouvoir lire la notice si nécessaire.”
En plus de l'antiseptique, l'Assurance maladie recommande de prendre avec soi :
- en cas de mal des transports, des anti-nauséeux
- en cas de conjonctivite un collyre antiallergique ou antiseptique accompagné d'un sérum physiologique
- un antalgique pour lutter contre la douleur et un antipyrétique pour contrer la fièvre. La CPAM recommande l'usage du paracétamol contre la douleur et d'éviter les suppositoires “qui fondent”. Elle met en garde contre les coups de chaleur où les maux de tête ne peuvent et ne doivent pas être traités avec des antalgiques
- un médicament pour réguler la diarrhée. La Caisse primaire recommande de faire attention aux différents effets des médicaments et de ne pas confondre les “ralentisseurs du transit”, les “antisécrétoires intestinaux” — qui diminuent l’hypersécrétion d’eau et d’électrolytes (sels) dans l’intestin —, les absorbants et protecteurs intestinaux ou les “antispasmodiques intestinaux”
- en cas de constipation, si un changement d'alimentation ne permet pas de rétablir la situation, la CPAM attire l'attention des patients sur les différents types de laxatif. Pour choisir entre les “laxatifs osmotiques” qui ramollissent les selles, “laxatifs de lest” ou les “laxatifs lubrifiants”, elle recommande de s'adresser à un professionnel de la santé, tel un pharmacien.