- Avec le port du masque anti-coronavirus et les chaleurs estivales, nombreux sont les ouvriers à ne pas porter de protection contre le bruit.
- Les surdités se classent au deuxième rang des maladies professionnelles.
“On a longtemps fait sans…", “les oreilles s’habituent au bruit…". Avec le port du masque anti-coronavirus et les chaleurs estivales, nombreux sont les ouvriers à ne pas porter de protection contre le bruit. “Dans les métiers exposés au bruit, la survenue de la Covid-19 s’accompagne de la nécessité du port de masque en complément du port des protecteurs individuels contre le bruit. Or, avec la chaleur de l’été, il est fort à craindre que ces mesures de sécurité sanitaires renforcent la pénibilité des tâches et amènent à délaisser le port effectif des différentes protections”, s’inquiète l’association de prévention auditive JNA.
Les surdités se classent au deuxième rang des maladies professionnelles
Les acouphènes et les surdités se situent au deuxième rang des inquiétudes des Français en matière de santé, juste derrière les AVC. A ce jour, les surdités se classent au deuxième rang des maladies professionnelles, avec environ 800 cas par an. On observe également une progression de 6 points en 3 ans des symptômes d’acouphènes au sein de la population française.
Contrairement à ce que l’on pense, les oreilles n’ont pas la capacité à s’habituer au bruit, car elles servent de "radar sonore", nécessaire à notre survie. Lorsque les yeux sont fermés, il reste les oreilles pour alerter d’un danger. Outre cette fonction, les mécanismes de l’oreille sont au cœur de deux fondamentaux nécessaires au développement de l’être humain : la communication et les émotions. Toute altération, même momentanée, de ces trois fonctions clés – alerte, communication, émotion – dégrade la santé. “La seule possibilité de préserver ces mécanismes essentiels est de porter les protecteurs individuels contre le bruit de manière effective et continue", insiste la JNA.
Les protecteurs individuels contre le bruit sont indispensables
Le port des protecteurs individuels contre le bruit sont indispensables au-delà̀ de 80 décibels et de 8 heures d’exposition à des nuisances sonores.
En France, 5 millions de personnes vivent avec un handicap auditif. D’après le Baromètre Santé sourds et malentendants, cela se ressent sur leur santé mentale, les pensées suicidaires étant 5 fois plus fréquentes chez elles que dans la population générale. Les répondants signalent ainsi trois fois plus de tentatives de suicide pour les hommes malentendants et deux fois plus pour les femmes sourdes.