- Chaque Français consomme en moyenne 5,5 litres de crème glacée par an.
- Nos glaces préférées sont colorées et onctueuses, deux critères généralement obtenues par l'ajout de colorants et d'additifs.
Les chaleurs estivales nous poussent à consommer des glaces et sorbets pour nous apporter goût et fraîcheur. Au total, chaque Français mange en moyenne 5,5 litres de crème glacée par an. Parmi les parfums les plus prisés, on trouve les classiques vanille, chocolat et framboise. Ces produits, lorsqu’ils sont achetés sous forme industrielle, sont souvent très transformés “pour flatter nos papilles”, note l’association 60 millions de consommateurs dans une enquête publiée dans son magazine. Pour la réaliser, ils ont fait appel à 60 testeurs qui ont dégusté, à l’aveugle, différentes marques.
De la matière grasse et des additifs pour l’onctuosité
L’essai réalisé par 60 millions de consommateurs révèle que nous préférons les glaces “colorées et onctueuses”. Problème: ces glaces sont obtenues à grand renfort d’additifs et de colorants. Pour la glace à la vanille par exemple, les testeurs ont moins bien noté les boules trop pâles par rapport à celles qui tendent vers le jaune. “Une contradiction, puisque la vanille n’est pas jaune, reprend 60 millions de consommateurs. La couleur est obtenue grâce à des colorants (rocou, curcumine, caroténoïdes), tous naturels.”
Pour ce qui tient de l’onctuosité, elle est généralement obtenue par l’ajout d’ingrédients riche en matière grasse, comme la crème fraîche présente en grande quantité dans les glaces de la marque Häagen Dazs (40%). “Ce sont des matières premières chères, ce qui se répercute aussi sur le prix final”, ajoute le magazine. D’autres marques, notamment du côté des sorbets, se sont tournées vers les agents texturants, comme des gommes et des gélifiants pour obtenir une texture plus onctueuse. Certaines glaces au chocolat présentent jusqu’à 30% d’additifs.
Moins d’ingrédients, plus de plaisir
Dans son enquête, 60 millions de consommateurs note ne pas avoir eu les taux de sucre et de graisse dans les sorbets et les glaces testés. “Le sucre et le gras n’ont pas été des critères très discriminants pour les testeurs, décrit le magazine. Ces produits sont connus pour être très caloriques, comme le confirme leur mauvais Nutri-Score, que nous avons dû calculer. La plupart des fabricants ne l’affichent pas sur l'étiquette.”
En conclusion, le magazine retient que les glaces qui ont le plus d’ingrédients ne sont pas celles qui ont remporté l’aval des consommateurs. Cela se répercute sur le prix puisque “les premières places reviennent à des produits parmi les moins chères”. Sur les étiquettes, les produits les plus transformés affichent jusqu’à une vingtaine d’ingrédients, contre trois pour le sorbet à la recette la plus simple.