- La priorité reste, dans la mesure du possible, l’aération des logements par l’ouverture des fenêtres pour assurer la qualité de l’air intérieur ou rafraîchir une pièce.
- Pour le climatiseur, il faut que le filtre de l’appareil soit performant et bien entretenu.
- Les ventilateurs sont à bannir puisqu'ils favorisent la transmission des gouttelettes dans la pièce.
Les fortes chaleurs estivales amènent avec elles de nombreuses questions quant au comportement à adopter en période de crise épidémique. L’une des principales questions concerne les climatiseurs, potentiels vecteurs de transmission de la Covid-19. Une étude chinoise, publiée en avril dernier, a conclu qu’une flambée épidémique pourrait survenir par voie aérienne du fait de la climatisation. Des résultats tout de suite tempérés par plusieurs experts français, précisant que si le climatiseur brasse de l’air intérieur il est préférable de l’éviter mais s’il fait circuler de l’air neuf, venu de l’extérieur, alors oui, on peut allumer son climatiseur.
Les climatiseurs OK, pas les ventilateurs
Dans une étude publiée ce jeudi 23 juillet, Santé publique France affirme qu’il n'y a “pas de risque majeur” de transmission du coronavirus si on utilise un climatiseur pour lutter contre la chaleur. La priorité reste, dans la mesure du possible, l’aération des logements par l’ouverture des fenêtres pour assurer la qualité de l’air intérieur ou rafraîchir une pièce. Si l’utilisation d’un climatiseur apparaît nécessaire, l’agence sanitaire se veut rassurante. Elle explique qu'il n’existe pas de risque majeur de transmission de la Covid-19, si le filtre de l’appareil est performant et bien entretenu, que ce soit pour les climatiseurs de type collectif ou les climatiseurs mobiles dans les logements individuels.
Santé publique France note que ce qui pose le plus problème, ce sont les ventilateurs. Ils vont projeter et répandre les gouttelettes de salive contaminées dans toute la pièce. “L’utilisation d’un ventilateur dans une pièce en présence de plusieurs personnes dont certaines sont contagieuses, rend la charge virale homogène dans la pièce”, avance l’agence sanitaire. En revanche, les brumisateurs extérieurs peuvent être utilisés puisque les gouttelettes de salive contaminées vont être diluées par le brouillard humide qu’il répand. Le risque de contamination par le SARS-CoV-2 est “peu probable”, selon Santé publique France, si l’eau utilisée est “sanitairement correcte”. Concernant les aérosols, “il n’existe pas d’études prouvant une transmission interhumaine du virus sur de longues distances”, note l’agence. Néanmoins, “le risque ne peut pas être exclu, dans une chambre de patient infecté ou dans des espaces clos à distance des patients émetteurs”.
Le lien chaleur - coronavirus en question
Le lien entre fortes chaleurs et propagation du virus n’a lui pas été démontré. “En l’état actuel des connaissances et compte tenu du niveau de preuve limité des études disponibles, il n’est pas possible de confirmer avec certitude l’influence spécifique des paramètres météorologiques sur la transmission du SARS-CoV-2”, confirme Santé publique France. Une étude américaine présentée le 23 avril dernier par le gouvernement a estimé que les fortes chaleurs et les UV pourraient affaiblir le virus. Cependant, la tendance actuelle à un léger rebond de l’épidémie en France laisse penser que ce lien n’est pas évident.