La situation épidémiologique est marquée par une hausse du nombre de cas avec plus de 1 000 nouveaux diagnostics en 24 heures, a annoncé la Direction générale de la Santé (DGS) dans son bulletin du 23 juillet. Le nombre de cas a en effet augmenté de 26% par rapport à la semaine dernière (contre +18% et +11% les 2 semaines précédentes), soit une hausse de 66% sur 3 semaines.
Un relâchement des gestes barrière
“Compte tenu du délai d’incubation, de la contagiosité avant la phase symptomatique et chez un porteur sans symptômes, du délai entre les premiers symptômes et le déclenchement des réflexes du test de l’information des contacts et de l’isolement, des chaînes de transmission, parfois importantes, se forment, précise le ministère de la Santé. Des regroupements ou clusters sont alors détectés. Cette tendance de fond indique que nos habitudes récentes favorisent la circulation du virus depuis déjà plusieurs semaines”.
Un relâchement des gestes barrière a en effet été constaté par Santé publique France et l'Assurance maladie, surtout en cette période estivale, durant laquelle la proximité ne semble plus de mise. Pourtant, insiste la DGS, “au cours de l’été et pendant les vacances, il peut sembler artificiel de se saluer en gardant ses distances, de discuter de loin, de se laver régulièrement les mains et de porter un masque grand public dans les espaces clos, mais cet effort individuel et collectif est crucial pour empêcher le virus d’empiéter sur notre liberté et l’épidémie de rebondir”.
570 foyers épidémiques en France
Le virus circule toujours en France, comme en atteste le nombre de “clusters” (570 cas groupés en incluant ceux détectés en Ehpad depuis le 9 mai ; 10 nouveaux depuis mercredi 22 juillet, mais 361 clôturés). Selon les données du ministère de la Santé, “SOS médecins a réalisé 336 interventions pour suspicion de Covid-19, soit 4,2 % de l’activité totale”. Les services d’urgence ont recensé 240 passages pour ce même motif, soit 0,7 % de l’activité totale.
Précisément, 5 957 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection, dont 436 malades sont atteints d’une forme sévère et placés en réanimation. “Quatre régions (Île-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France et Guyane) regroupent 71% des patients hospitalisés en réanimation”. Au moindre symptôme, il est donc toujours fortement recommandé "de se faire dépister par test virologique, en s’isolant avant même d’avoir un rendez-vous puis dans l’attente du résultat".