La communauté scientifique perce petit à petit les secrets de la Covid-19. Aux États-Unis, des chercheurs du centre scientifique de l’université de santé du Texas ont découvert comment le virus agit sur les cellules de l’organisme. Dans la revue Nature Communications, ils expliquent comment l’une de ses protéines lui permet de pénétrer l’organisme en passant inaperçu.
La possibilité d’un médicament
Le SARS-CoV-2 produit une enzyme appelée nsp16. Elle lui permet de modifier son message ADN : “C’est du camouflage, explique Yogesh Gupta, l’auteur principal de l’étude. Grâce à cette modification, qui trompe les cellules, le message viral de l’ADN est considéré comme faisant partie du propre code de la cellule, et non plus comme un étranger", ajoute-t-il. Pour lui, ces recherches sur les structures 3D vont permettre d’avancer sur la recherche de médicaments anti-viraux pour lutter contre le virus. Ils permettront d’empêcher l’enzyme de faire les modifications d’ADN. Le système immunitaire pourra ensuite identifier le virus et lutter contre celui-ci.
Comment fonctionne le SARS-CoV-2 ?
Sur son site, l’Inserm explique le fonctionnement du SARS-CoV-2. C’est la protéine Spike qui permet au virus de s’accrocher aux cellules humaines. Il arrive ensuite à les pénétrer, puis à y répandre son matériel génétique. De nouvelles protéines virales se forment et des composants vont se rassembler pour infecter d’autres cellules de l’organisme. La communauté scientifique travaille sur plusieurs pistes pour bloquer le virus : le détruire avant qu’il ne pénètre la cellule, l’empêcher de s’y accrocher ou de se dupliquer dans l’organisme.
Un point sur l’épidémie en France et dans le monde
D’après le point épidémiologique du 20 août réalisé par Santé publique France, plus de 109 000 personnes atteintes de la Covid-19 ont été hospitalisées entre le 1er mars et le 18 août et pus de 30 000 sont décédées. Dans le monde, le virus continue de se propager : l’Amérique latine est la région la plus touchée, avec plus de 4 millions de cas recensés, suivi par l'Inde avec plus de trois millions de personnes contaminées. En Chine, où l’épidémie a démarré, de nouveaux cas ont été recensés en juin, faisant craindre une deuxième vague.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée, jeudi 23 juillet, d’une reprise de l’épidémie en Europe. “Nous devons rester réactifs et lever les restrictions avec attention. Là où les nouveaux foyers apparaissent, ils doivent être contrôlés avec des interventions rapides et ciblées, notamment une détection rapide des cas, de l’isolement, du traçage et des quarantaines, explique l’organisation internationale. Si la situation l’exige, la réintroduction de mesures plus strictes et ciblées, avec l’engagement total des populations, peut être nécessaire."