Publié à l’occasion de la journée mondiale contre les hépatites, un nouveau rapport international se focalise sur le virus de l’hépatite C, que la France vise à éradiquer dès 2025. Chaque année dans le monde, près de 400 000 décès sont liés aux complications de l’infection par le virus de l’hépatite C. Au sein de l’Hexagone, environ 90 000 patients restent à dépister et à traiter, même si plus de 80 000 ont été guéris depuis 2014.
Des médicaments antiviraux permettent de guérir
L’hépatite C est une maladie du foie causée par un virus, le VHC. La gravité des hépatites C est variable et peut aller d’une forme bénigne, d’une durée limitée à quelques semaines, à une maladie grave qui s’installe à vie (cirrhose ou cancer du foie). Des médicaments antiviraux permettent de guérir plus de 95% des personnes infectées par le virus de l’hépatite C, à condition d’être dépisté assez tôt.
Selon les auteurs du rapport, la France fait partie des 10 pays sur les 29 étudiés qui sont actuellement en bonne voie pour éradiquer la maladie.
Atteindre les personnes les moins accessibles
Dans leur Plan priorité prévention 2018-2022, nos autorités sanitaires mises sur un renforcement de l’accès aux traitements, ainsi que sur l’intensification des actions de prévention et de dépistage. “Les pays pionniers, qui sont en voie d’atteindre les objectifs de l’OMS d’ici 2030, voire plus tôt, doivent s’efforcer d’atteindre les personnes les moins accessibles", complètent les auteurs du rapport. “Pour faciliter une procédure de traitement complète dans cette population, ils devraient envisager sérieusement de simplifier le parcours de soins", précisent les experts.
Le virus de l’hépatite C est transmis par le sang : les modes d’infection les plus courants passent par l’exposition à de petites quantités de ce liquide, notamment lors de la consommation de drogues injectables, de la transfusion de sang n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage ou de pratiques sexuelles entraînant une exposition au sang.
“La pandémie de Covid-19 a indéniablement compliqué la lutte contre d’autres maladies. Cependant, cette crise ne saurait entraver les avancées dans d’autres maladies, en particulier l’infection à VHC, qui peut être éliminée", concluent les auteurs du rapport.