1/ Notre côté psychopathe
Deux études polonaises, publiées le 21 juillet dans la revue Personality and Individual Differences, suggèrent que les personnes narcissiques, psychopathes et machiavéliques ont moins tendance à respecter les restrictions ou à s'impliquer dans les mesures de prévention contre la pandémie de coronavirus.
2/ La “désenvie”
Dans le Nouvel Obs, la psychiatre Manuelle von Strachwitz détaille un état émotionnel particulier que nous développons face à la crise sanitaire : la “désenvie”.
“En tentant de comprendre les réactions de mes patients et les miennes (….) je me suis dit que nous partagions un état particulier que l’on pourrait appeler la désenvie, état émotionnel qui mêle lassitude, fatigue, refus. La désenvie dit la tentation de détourner le regard, de ne plus voir ce qui est tant montré, de partir le plus loin possible, de ne pas se heurter à chaque pas aux signes évocateurs du risque. Elle se manifeste dans le refus des médias et le repli chez soi”, décrit la médecin, avançant une nouvelle cause de refus du port du masque.
3/ Le déni
Pour le psychiatre Serge Hefez, la baisse du respect des gestes barrière et du port du masque seraient le fruit du déni. Le refus du port du masque est “typique du mécanisme du déni", explique le médecin dans l’Express. Les Français ont vécu un véritable traumatisme pendant ces trois mois de confinement, d'où ce besoin d'oublier. “On sait qu'une rentrée difficile s'annonce, avec les menaces de licenciements, le retard scolaire des enfants à rattraper... Mais, pour l'heure, on a plutôt envie de mettre tous ces problèmes à distance, de profiter du soleil et des vacances”, analyse l’expert.
4/L’esprit de contradiction
Alors que les Français se sont longtemps scandalisés du nombre insuffisant de masques sur le territoire, ils sont désormais nombreux à refuser de les porter au nom de leur liberté individuelle. On peut parler dans ce cas d’un véritable esprit de contradiction.
D’après Gonzague Masquelier, psychologue et directeur de l’Ecole parisienne de gestalt-thérapie (EPG), l’esprit de contradiction correspond à une étape dans le développement des enfants, dite de la “contre-dépendance : c’est un stade intermédiaire qui permet de passer de l’état de dépendance, propre à l’enfant, à celui de l’indépendance, propre à l’adulte. Avant de pouvoir se libérer de l’autorité d’autrui, l’individu commence par s’y opposer.”
Le problème, c’est quand l’esprit de contradiction se prolonge et s’intensifie avec l’âge. “Cela prouve que l’autonomie n’est toujours pas acquise. On reste alors soumis à l’influence des autres, incapable de se positionner”, conclut Gonzague Masquelier dans les DNA.