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La santé en vacances

Le mal des montagnes, qu'est-ce que c'est ?

Par Floriane Valdayron

Cet été, dans le choix de leurs vacances, les Français font la part belle aux grands espaces, la montagne en tête. Une tendance qu'il ne faut pas prendre à la légère : ceux qui ambitionnent de gravir les plus hauts sommets prennent le risque de se frotter au mal des montagnes. Pourquoi docteur fait le point.

FedevPhoto/iStock

Avec la crise sanitaire, la tendance pour les vacances d'été est aux grands espaces, notamment à la montagne. Si les plus téméraires décident de s'attaquer aux sommets les plus hauts des Alpes, dominées par le Mont Blanc et ses 4 807 mètres d'altitude, ils prennent également le risque de se frotter au mal des montagnes. Ce dernier se manifeste généralement au-delà de 2 000 mètres d'altitude.

En cause : la diminution de la pression atmosphérique liée à l'augmentation de l'altitude. Ce phénomène provoque une raréfaction de l'air, qui est à l'origine d'une baisse de l'oxygène. “Environ 20 % des personnes qui montent jusqu’à 2 500 mètres et 40 % de celles qui montent jusqu’à 3 000 mètres présentent une forme quelconque du mal des montagnes", peut-on lire dans le livre de médecine Manuel MSD.

“La meilleure façon d’éviter le mal des montagnes est de monter lentement”

Cela se manifeste par des maux de tête, de la fatigue, des nausées, une perte d’appétit, voire une irritabilité. Dans certains cas, les symptômes peuvent aller jusqu'à un essoufflement, une confusion et un coma. Si plusieurs facteurs aggravent la probabilité de développer l'une des formes sévères du mal des montagnes, à l'instar d'une ascension trop rapide, d'un effort excessif ou d'un sommeil à une altitude trop élevée, il est également possible de prévenir son apparition.

“La meilleure façon d’éviter le mal des montagnes est de monter lentement. L’altitude à laquelle dorment les personnes est plus importante que l’altitude maximale atteinte durant la journée", indique le Manuel MSD. Ainsi, au-dessus de 3 000 mètres, il convient de ne pas augmenter son altitude pour dormir de plus de 300 à 500 mètres par jour. Autre obligation: inclure un jour de repos, donc dormir à la même hauteur, toutes les trois ou quatre nuits avant de dormir à toute altitude plus élevée.

Prendre des médicaments en prévention

“S’il n’est pas possible de limiter l’ascension quotidienne à moins de 500 mètres, alors l’ascension quotidienne moyenne sur toute la durée de l’ascension doit être inférieure à 500 mètres", précise le livre de médecine. Pour cela, il ne faut pas hésiter à prévoir davantage de temps afin de redescendre à une altitude inférieure pour dormir. En plus de cette précaution, il est possible de prendre certains médicaments la nuit précédant l'ascension, comme l'acétazolamide ou la dexaméthasone. 

Par ailleurs, si des premiers symptômes sont déjà apparus, il n'est pas trop tard pour les ingérer. Attention cependant : le traitement à l’acétazolamide doit être interrompu au début de la descente ou après avoir passé quelques jours à l’altitude maximale. Enfin, en cas de symptômes légers, il est conseillé d'arrêter l’ascension et d'administrer des fluides. Si l'on développe un mal aigu des montagnes qui tarde à s’estomper, il est plus raisonnable de descendre à une altitude moins élevée et de prendre des médicaments.