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Cancer de la prostate : l’alimentation est un facteur de risque

Par Mégane Fleury

Une consommation importante de produits sucrés est associée à un risque plus élevé de cancer de la prostate.

AlexRaths/iStock

Nos habitudes alimentaires ont un impact sur notre santé. Des chercheurs canadiens en ont fait une nouvelle fois le constat. Dans une étude parue dans la revue spécialisée Nutrients, ils montrent que certains régimes alimentaires sont associés à un risque plus élevé de cancer de la prostate. 

Une analyse réalisée selon le type de régime alimentaire 

L’étude a analysé des profils alimentaires, plutôt que des aliments en particulier. “Ce n’est pas facile d’isoler l’effet d’un seul nutriment. Par exemple, les aliments riches en vitamine C, comme les agrumes, favorisent l’absorption du fer. Quant au calcium, il est souvent consommé à travers des produits laitiers qui contiennent aussi de la vitamine D", indique Karine Trudeau première autrice de l’étude. Trois profils alimentaires ont été sélectionnés : une alimentation saine, un régime occidental avec sel et alcool et un autre régime occidental avec sucreries et boissons. Le premier est composé de beaucoup de fruits, de légumes et de protéines végétales comme le tofu. Le second régime est caractérisé par une forte consommation de viandes et par la présence d’alcool. Le dernier est marqué par l’importance des pâtes, des pizzas, des desserts sucrés et des boissons gazeuses. 

Manger sain semble diminuer le risque 

D’après les conclusions de ces travaux, un régime alimentaire sain est associé à un risque plus faible de cancer de la prostate. À l’inverse, une alimentation riche en produits sucrés est corrélée à un risque plus élevé de cancer de la prostate, sous une forme généralement plus agressive. L’équipe de recherche n’a pas constaté d’association claire entre le régime riche en sel et en alcool et le cancer de la prostate. 

Nous soupçonnions depuis longtemps que l’alimentation pouvait jouer un rôle dans le développement du cancer de la prostate, mais il s’est avéré très difficile de comprendre quels facteurs seraient spécifiquement impliqués", explique la directrice de l’étude, Marie-Élise Parent. Elle espère que ces résultats permettront de mettre en place de nouvelles stratégies de prévention de ce type de cancer. Au Canada, environ 23 000 personnes devraient être diagnostiquées en 2020. En France, c’est le cancer le plus répandu, avec environ 50 000 nouveaux cas recensés chaque année.