Pour connaître la gravité clinique des infections pulmonaires chez les patients atteints de la Covid-19, les médecins utilisent jusqu’alors le scanner thoracique. Dans une étude publiée le 31 juillet dans la revue Intensive Care, des chercheurs de Marseille ont découvert que l’échographie pulmonaire “peut être un outil primordial pour déterminer la gravité clinique des patients atteints de la Covid-19”, se félicitent les chercheurs dans un communiqué.
Plus rapide, plus efficace
Cette étude est la première à évaluer la corrélation entre l’échographie pulmonaire et le scanner thoracique dans le cadre de la pneumonie à SARS-CoV-2. L’échographie pulmonaire est “utilisée depuis des années dans la prise en charge des détresses respiratoires aigües”, replacent les chercheurs. L’étude a été réalisée avec des membres du service d’anesthésie-réanimation de l’Hôpital Nord en collaboration avec les services d’urgences Centre et Nord, de radiologie, de méthodologie statistiques de Marseille avec des équipes de réanimations des hôpitaux de Lyon et Besançon.
L’avantage de l’échographie pulmonaire est qu’elle se réalise en 5 minutes, “au pied du lit du patient” et permet ainsi d’éviter “les contaminations croisées des patients, mais aussi du personnel soignant”. Un autre avantage est que les appareils d’échographie sont présents en grande quantité dans les centres de soins en comparaison avec les appareils de scanner thoracique, permettant d’être plus efficient dans le dépistage de la gravité de l’infection pulmonaire.
Deux autres études en attente de publication
L’étude a été réalisée sur une centaine de patients et montre que pour la majorité des patients, l’échographie pulmonaire peut être utilisée pour mesurer l’état d’avancée de la pneumonie, avec des résultats corroborants ceux obtenus à l’aide du scanner. Deux autres études sont en cours à l’AP-HM et visent “à montrer l’efficacité de l’échographie dans la prédiction d’une évolution défavorable de la maladie et l’établissement du pronostic vital des patients”, ont annoncé les chercheurs.