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Surpoids

Les changements de poids entre le jeune âge adulte et la quarantaine liés à une mortalité précoce

Perdre du poids entre le début de l’âge adulte et la quarantaine permet de limiter le risque de mortalité précoce, tandis que la perte de poids passée la quarantaine n’aurait pas d’influence significative sur le risque de décès prématuré.

Les changements de poids entre le jeune âge adulte et la quarantaine liés à une mortalité précoce Nastco/iStock




L'ESSENTIEL
  • L’étude a conclu que les participants dont l’IMC passe de la fourchette “obèse” au début de l'âge adulte à la fourchette “surpoids” à la quarantaine réduisent de moitié leur risque de mourir prématurément.
  • Les chercheurs ont estimé que 3,2% des décès dans l'étude auraient pu être évités si tous les participants obèses étaient passés au stade inférieur de surpoids à la quarantaine.

Pour lutter contre les risques de mort précoce, certaines périodes de la vie sont plus cruciales que d’autres. Une étude menée par des chercheurs de la Boston University School of Public Health (BUSPH) révèle que les changements de poids entre le jeune âge adulte et la quarantaine sont ceux qui ont le plus d’effets sur le risque de décès prématuré d'une personne. Les chercheurs estiment que 12,4% des décès précoces aux États-Unis peuvent être attribuables à un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé à tout moment entre le début et le milieu de l'âge adulte. Les résultats de cette étude ont été publiés le 14 août dans la revue JAMA Network Open.

54% de chances supplémentaires de mort précoce chez les obèses

L’étude a conclu que les participants dont l’IMC passe de la fourchette “obèse” au début de l'âge adulte à la fourchette “surpoids” à la quarantaine réduisent de moitié leur risque de mourir prématurément. Par ailleurs, la perte de poids après la quarantaine n'a pas réduit de manière significative le risque de décès des participants. “Les résultats indiquent une opportunité importante d'améliorer la santé de la population grâce à la prévention primaire et secondaire de l'obésité, en particulier chez les plus jeunes”, avance l'auteur de l'étude, le docteur Andrew Stokes, professeur adjoint de santé mondiale à BUSPH.

Les chercheurs ont utilisé les données de 24 205 participants d’une enquête nationale sur la santé et la nutrition entre 1998 et 2015. Ils ont analysé la relation entre le changement de l'IMC des volontaires et la probabilité qu'un participant décède au cours de la période observée, en contrôlant d'autres facteurs tels que le sexe des participants, le tabagisme passé et actuel ainsi que le niveau d'éducation. Les chercheurs ont constaté que les participants dont l'IMC va de la fourchette “obèse” à 25 ans à la fourchette “surpoids” à la quarantaine sont 54% moins susceptibles de décéder précocement que les participants dont l'IMC est resté dans la fourchette “obèse”. Les participants qui passent de l’obésité au surpoids ont un risque de décès plus proche de celui des participants dont l'IMC est dans la fourchette “surpoids” depuis leur 25 ans.

Des décès évitables en réduisant le poids

Les chercheurs ont estimé que 3,2% des décès dans l'étude auraient pu être évités si tous les participants obèses étaient passés au stade inférieur de surpoids à la quarantaine. Ils ont noté que la perte de poids est globalement rare et que seulement 0,8% des participants ont eu un IMC allant du stade obèse à celui du surpoids. “La présente étude fournit de nouvelles preuves importantes sur les avantages du maintien d'un poids santé tout au long de la vie”, prévient l'auteur principal, le docteur Wubin Xie.

Les chercheurs n'ont pas trouvé de réduction similaire du risque de décès pour les participants qui ont perdu du poids plus tard dans leur vie. Ils avancent que cela peut être dû au fait que la perte de poids plus tard dans la vie est plus susceptible d'être liée à la détérioration de la santé d'une personne vieillissante. “Bien que cette étude se concentre sur la prévention des décès prématurés, le maintien d'un poids santé réduira également le fardeau de nombreuses maladies chroniques telles que l'hypertension, le diabète, les maladies cardiaques et même le cancer”, a conclu la co-autrice de l'étude, la docteure JoAnn Manson.

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