- Au total, ce sont plus de 25 pays qui ont ordonné une quatorzaine pour les voyageurs étrangers.
- En Corée du Sud, une application est installé sur le téléphone des voyageurs pour veiller à ce qu'ils ne sortent pas.
- Au Bahreïn, c'est un bracelet relié à une application qui contrôle les mouvements des voyageurs.
Depuis le 15 août, le Royaume-Uni a rejoint la liste des pays imposant une quarantaine aux voyageurs français. Au total, ce sont plus de 25 pays qui ont ordonné cette mesure, selon les dernières informations du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. En Europe, cela concerne l’Islande, la Norvège, la Finlande, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, l’Ukraine, l’Arménie et, donc, le Royaume-Unie. En Afrique, les pays concernés sont la Tunisie, le Niger, l’Éthiopie, le Mozambique, le Lesotho, le Botswana et la République du Congo. En Asie, il s’agit de la Chine, de la Corée du Sud, du Bahreïn, des Émirats arabes unis et de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Enfin, sur le continent américain, le Canada, Haïti, l’Équateur, le Pérou et l’Uruguay imposent la quarantaine aux voyageurs souhaitant se rendre sur leur territoire.
Un strict suivi
Chacun des pays qui exige une quatorzaine pour les voyageurs étrangers impose des règles qui lui sont propres et qui peuvent parfois être très strictes, comme le rapporte Franceinfo. En Corée du Sud, un test de dépistage est effectué dès la sortie de l’avion avant que les voyageurs ne soient étroitement surveillés pendant le temps de leur enfermement. “On nous a installé des applications sur notre téléphone, pour qu’ils puissent nous surveiller en quarantaine, révèle Camille, une étudiante qui en est à son treizième jour de quarantaine. Il y a une géolocalisation et, trois fois par jour, je dois remplir un mini-questionnaire où je dois dire si j’ai de la fièvre ou des symptômes du Covid-19.” L’application l’empêche de sortir de chez elle, même pour se rendre dans le couloir.
Pour cette dernière, l’un des problèmes que pose cette quarantaine concerne la nourriture puisqu’elle ne peut faire aucune course. “Au début, ça a été compliqué dans le sens où j’avais ramené un peu de nourriture de France, se souvient l'étudiante. Les trois premiers jours j’avais un repas par jour parce que j’essayais de me rationner. Après, le gouvernement coréen nous a livré une box. Ce n’est pas énorme, le matin je n’ai pas de déjeuner ou quoi que ce soit, je mange deux fois par jour.” Dans le fameux carton, Camille a récupéré des sachets de riz et quelques paquets de nouilles.
Un bracelet pour contrôler les mouvements
Au Bahreïn, autre ambiance, puisque c’est un bracelet traqueur qui est placé aux poignets des voyageurs par les autorités locales. Ce bracelet en plastique, impossible à enlever, est directement relié à une application. “Ils font un ‘check’ sur la localisation et donc on reçoit régulièrement des notifications qui nous indiquent ‘attention restez à côté de votre téléphone’, ‘attention, veuillez nous envoyer une photo de vous avec votre bracelet’”, rapporte Céline qui est là-bas avec sa famille. Là-bas, les conditions sont très strictes et pèsent sur le moral de cette voyageuse. “Ici quand on dit quarantaine, c’est quarantaine. Le bracelet vous donne un périmètre de quinze mètres. Je ne peux donc pas descendre ma poubelle, je ne peux pas aller à la supérette de ma résidence.”