ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Les interactions sociales et le sommeil sont liés

Bien dormir

Les interactions sociales et le sommeil sont liés

Par Jean-Guillaume Bayard

La somnolence a tendance à réduire le désir d’interagir socialement, notamment le soir et le week-end, selon une nouvelle étude suédoise.

fizkes/iStock
Avoir des interactions sociales en fin de matinée ou en début d’après-midi conduisent à plus de somnolence alors qu'en soirée elles réduisent la somnolence et écourtent la nuit.
Le manque de sommeil nuit fortement aux interactions puisque celles-ci se trouvent diminuées de 70% lorsque l’on a sommeil.

Avoir une bonne qualité de sommeil est essentiel pour être en bonne santé. Selon une étude menée par des chercheurs suédois du Karolinska Institutet et de l’université de Stockholm, bien dormir est également un effet sur notre désir d’interaction sociale. Les chercheurs ont publié leurs résultats le 17 août dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

70% d’interactions sociales en moins quand on a sommeil

Les résultats de l’étude ont montré que le sommeil influe sur les interactions sociales et inversement. Les résultats ont montré qu’avoir des interactions sociales en fin de matinée ou en début d’après-midi conduisent à plus de somnolence. Néanmoins, avoir une socialisation en soirée réduit la somnolence mais également à écourter la nuit de sommeil. Le manque de sommeil nuit fortement aux interactions puisque celles-ci se trouvent diminuées de 70% lorsque l’on a sommeil. Cela se vérifie particulièrement le soir et le week-end, les moments les plus propices à la sociabilisation.

Les chercheurs ont étudié 641 adultes volontaires et professionnellement actifs. Ils ont demandé à chacun d’entre eux d’écrire leurs habitudes de sommeil et d’activités sociales dans un journal toutes les 30 minutes pendant trois semaines. Ces résultats suggèrent que des interventions visant à diminuer la somnolence diurne seraient un bon moyen d’améliorer la vie sociale et donc le moral des personnes qui y sont sujettes.

La somnolence diurne est dangereuse. En effet, au-delà de réduire les interactions sociales, elle augmente drastiquement le risque de démence. Des études antérieures l'ont également liée à Alzheimer, tout comme l'apnée du sommeil.