En plus de l’épidémie de Covid-19, l’Espagne doit faire face à une recrudescence des cas de fièvre du Nil occidental. Selon les autorités sanitaires d’Andalousie, un homme de 77 ans et une femme de 85 ans sont respectivement décédés jeudi 20 et vendredi 21 août après avoir contracté cette maladie infectieuse transmise par les moustiques. 23 personnes également infectées sont par ailleurs hospitalisées, parmi lesquelles 7 en soins intensifs.
Un virus aussi présent en France
Si le virus du Nil occidental est régulièrement présent l’été dans les régions européennes à fort ensoleillement comme la Grèce ou la Roumanie, la France est loin d’être épargnée. Découvert en Ouganda en 1937, ce virus transmis par le moustique Culex, le plus prédominant en France métropolitaine, a été repéré pour la première fois en Camargue en 1962, puis à nouveau en 2000.
Depuis une vingtaine d’années, des cas sont régulièrement constatés dans le sud de la France, comme à Nîmes en 2015 ou encore à Nice en 2017. Infectant principalement les chevaux, les chiens, les chats ou encore les chauve-souris, le virus du Nil occidental est transporté par les oiseaux et transmis aux humains par les moustiques qui se nourrissent du sang des volatiles. L’humain est donc considéré comme un "hôte accidentel" de la maladie car il ne peut transmettre le virus. Il n'existe alors aucun risque de contamination entre humains.
Quels sont les symptômes ?
Si dans 80% des cas, les personnes contaminées ne présentent aucun symptôme, ce virus zoonose (c’est-à-dire transmis par des animaux) peut occasionner des symptômes grippaux, puis évoluer en une maladie neurologique mortelle. Elle devient alors la méningite du Nil occidental. Selon l’OMS, une personne infectée sur 150 développe cette forme grave de la maladie.
Les symptômes de la forme bénigne de la maladie sont de la fièvre, des maux de tête, une asthénie, des douleurs, des nausées, des vomissements et, dans certains cas, une éruption cutanée sur le tronc et un gonflement des ganglions.
Dans le cas de la forme grave de la maladie, les patients sont atteints de céphalées, d’une forte fièvre, présentent une raideur de la nuque, une désorientation, des tremblements, des convulsions, une faiblesse musculaire, voire une paralysie ou un coma.
Cette forme grave peut survenir à tout âge mais les sujets de plus de 50 ans et certaines personnes immunodéprimées (comme des patients ayant eu une transplantation) sont les plus exposés au risque de maladie grave s’ils sont infectés par le virus du Nil occidental, pour lequel il n’existe pour l’heure aucun vaccin.