On dit toujours que le 1er janvier est la meilleure date pour prendre de bonnes résolutions, comme perdre le plus vite possible les kilos entassés au début de l’hiver et pendant les réveillons. C’est aussi oublier que la rentrée de septembre est tout aussi efficace. Être fidèle, gentil avec sa femme, patient avec ses enfants. Ou encore boire moins et arrêter de fumer.
D’ailleurs, la vente des patchs de nicotine ou les consultations anti-tabac sont là pour confirmer qu’il faut profiter de ces moments clés, où les décisions semblent plus faciles à prendre. Vous aurez remarqué que j’ai dit : « boire moins et arrêter de fumer ». Et non pas l’inverse. Car il s’agit de problèmes de dépendance différents.
On sait en effet qu’il ne faut pas un nombre de cigarettes très élevé pour se retrouver dépendant. On sait aussi qu’en matière de tabac, les faibles doses restent dangereuses, même si plus on fume, plus on est à risque. D’ailleurs, les cancers des fumeurs passifs nous rappellent qu’on peut risquer sa vie lorsque l’on travaille au contact du tabac – dans un bar par exemple – ou lorsque l’on vit avec un très gros fumeur. Les études sur ce sujet longtemps tabou sont implacables.
Pour l’alcool, le problème est différent. Sans tomber dans cette campagne scandaleuse de certains de nos hommes politiques – qui comptent d’ailleurs dans leurs rangs des médecins – pour autoriser la publicité pour les produits de la vigne, en particulier pour sensibiliser les adolescents, il est vrai que la consommation quotidienne de boissons alcoolisées – et pas seulement le vin comme on voudrait le faire croire en France – n’entraîne ni dépendance, ni problème de santé ! Il semble même – et ce sont des travaux sérieux qui l’affirment – que la faible consommation d’alcool ait un effet bénéfique sur notre cœur et nos vaisseaux.
Mais il faut rappeler également ce que l’on appelle « faible dose » : moins de 3 verres de vin par jour pour l’homme et deux pour la femme. Au-delà, les ennuis de santé peuvent commencer et les avantages sont noyés par les inconvénients. C’est pour cette raison que l’on peut dire qu’il faut moins boire, et non pas ne plus boire.
C’est d’ailleurs un excellent test pour mesurer sa propre dépendance. Toute personne qui n’arrive pas à limiter sa consommation, sur par exemple 4 semaines, est dépendante et doit consulter. Rendez-vous en octobre pour les buveurs. En revanche, pour les accros de la cigarette, pas d’autres alternatives que l’arrêt brutal, aidé ou pas par les patchs, les chewing-gums, l’acupuncture ou l’hypnose. C’est mieux qu’au loto, même si on dit que c’est difficile : il y aura tout de même 30 à 40 % de gagnants.