Peu connue, l’apithérapie, l'usage thérapeutique des produits de la ruche, est très utilisée par plusieurs médecins grâce à ses propriétés antibactériennes, antiseptiques, cicatrisantes et anti-inflammatoires. Une méta-analyse, qui regroupe quatorze études menées chez les enfants et les adultes, révèle que le miel constituerait dans certains cas une alternative acceptable aux médicaments classiques, notamment pour réduire la fréquence et l’intensité de la toux. Les résultats ont été publiés le 18 août dans The British Médical Journal (BMJ).
Des résultats partagés
Parmi les études analysées par les chercheurs, plusieurs ont montré que le miel est plus efficace que les molécules prescrites pour les infections du tractus respiratoire. Quatre autres études ont comparé le miel et la diphenhydramine, un principe actif utilisé dans des médicaments contre le rhume. Elles ont porté sur 385 patients, dont 3 sur 4 sur des enfants de moins de 18 ans, et ont montré que le miel se révèle plus efficace pour réduire la fréquence des quintes de toux que la molécule pharmaceutique. Une autre étude a conclu que prendre du miel réduit la durée de guérison du rhume tandis qu’une sixième étude a indiqué que les patients ressentent une amélioration des irritations de la gorge après quatre jours d'un traitement à base de miel.
Toutes les études n’ont pas révélé une prévalence du miel par rapport à d’autres médicaments. Deux d’entre elles portent sur un total de 137 patients, tous âgés de moins de 18 ans, et n’ont pas montré d’effets significatifs du miel par rapport au dextromethorphane sur la fréquence de la toux et son intensité. En outre, deux études, portant sur 372 participants, n’ont pas montré d’apport supérieur du miel par rapport à un placebo.
Le miel, une alternative crédible
La conclusion des chercheurs de cette méta-analyse est que l’utilisation du miel représente une alternative crédible à certaines molécules pharmaceutiques, notamment pour réduire la fréquence de la toux et son intensité chez les enfants. De plus, cet aliment ne provoque quasiment pas d’effets secondaires et n’entraîne pas de résistance dans les micro-organismes comme peuvent le faire des traitements médicamenteux mal suivis ou mal prescrits.