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Maladies cardiaques

Insuffisance cardiaque : le vaccin contre la grippe diminue le risque de décès

Par Mégane Fleury

Les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ont moins de risque de décéder de leur maladie, si elles sont vaccinées contre la grippe et la pneumonie. 

Remains/ISTOCK

Se vacciner permet de se protéger d’une infection, mais cela peut aussi préserver l’organisme. Des chercheurs l’ont confirmé lors du congrès de l’European Society of Cardiology. Ils constatent que les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ont tout intérêt à se vacciner. Comme la grippe ou la pneumonie peuvent aggraver la pathologie, contracter ces maladies augmente le risque de décès. L'insuffisance cardiaque est provoquée par une défaillance de la pompe cardiaque : elle n’arrive plus à fournir un débit sanguin suffisant pour couvrir les besoins de l’organisme. En France, un million de personnes en souffrent.

Des taux de décès plus faibles 

L’étude a été réalisée grâce aux données de près de trois millions de patients, hospitalisés entre 2010 et 2014. Tous souffraient d’insuffisance cardiaque. Sur l’ensemble de l’échantillon, 1,4% des patients étaient vaccinés contre la grippe et 1,4% contre la pneumonie. “Le taux de mortalité à l’hôpital était significativement plus faible pour les patients vaccinés contre la grippe”, précise l’étude. Il était de 1,3%, contre 3,6% pour les personnes non-vaccinées. Le constat était identique pour le vaccin contre la pneumonie : le taux de décès à l’hôpital était de 1,2% pour les personnes vaccinées contre 3,6% pour les autres. 

Améliorer la couverture vaccinale 

Les vaccins contre la pneumonie et la grippe sont vitaux pour prévenir les infections respiratoires et protéger les patients atteints d’insuffisance cardiaque, souligne le docteur Karthik Gonuguntla, l’auteur de cette étude. Même si beaucoup de personnes ont refusé les vaccins avant la Covid-19, je suis optimiste sur le fait que la pandémie a changé les perceptions sur le rôle de l’immunisation dans la préservation de notre santé.” D’après lui, il reste encore du chemin à faire avant d’atteindre 100% de couverture vaccinale chez les patients insuffisants cardiaques, mais cette étude pourrait aider à l’améliorer. “Les effets secondaires liés aux vaccins contre la grippe et la pneumonie sont très rares, apparaissent en quelques heures et peuvent être traités efficacement” rappelle-t-il. La vaccination contre la pneumonie est obligatoire pour les bébés nés après 2018 et recommandée pour les plus de deux ans et les adultes à risque : insuffisants cardiaques, malades cardiaques, diabétiques, personnes immunodéprimées, etc. En revanche, le vaccin contre la grippe n’est pas obligatoire.