- Chaque année, ce sont environ 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans qui tombent enceintes dont 770 se terminent par un IVG.
- Auparavant, les mineures de moins de 25 ans devaient s'acquitter d'un ticket modérateur qui est désormais supprimé.
Chaque année, ce sont environ 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans qui tombent enceintes. Auparavant, les jeunes femmes de cette tranche d’âge devaient s’acquitter d’un ticket modérateur pour les consultations de médecins ou sages-femmes, les examens biologiques, les médicaments et les dispositifs contraceptifs. Un décret publié jeudi indique que désormais ces frais seront pris en charge à 100% de l’Assurance maladie. Cette mesure est inscrite dans le budget de la Sécurité sociale de 2020.
770 IVG pour 1 000 grossesses pour les filles de 12 à 14 ans
Chaque année, ce sont environ 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans qui tombent enceintes. Pour justifier la décision de la gratuité de la contraception, le gouvernement a indiqué fin 2019 que “parmi ces grossesses, 770 se concluent par une interruption volontaire de grossesse (IVG)”. Depuis 2013, la gratuité des moyens de contraception a été accordée aux mineures âgées de 15 à 17 ans. Pour cette tranche d’âge, le nombre d’IVG est passé de 9,5 à 6 pour 1 000 jeunes femmes entre 2012 et 2018.
Le Planning familial a salué cette décision. Il a indiqué en réaction à cette mesure que “l'avortement et la contraception sont les deux facettes d'un même droit pour les femmes, celui de décider d'être mères ou de ne pas l'être, de choisir sa vie, son ou sa partenaire, son rythme de vie.”
La pilule à l'adolescence modifie les structures et fonctions cérébrales
Souvent prise très tôt, la pilule contraceptive n'est pas sans conséquence pour les jeunes femmes. Une équipe de chercheurs de l'université d'Ottawa (Canada) a récemment étudié les effets de ce moyen contraceptif chez celles qui l'utilisent dès l'adolescence. Ils ont constaté des différences dans les structures et dans les fonctions cérébrales entre ces deux groupes de femmes. “L’usage d’une contraception orale est associé à une augmentation de l’activité du cortex préfrontal lorsque la mémoire est stimulée négativement, par des images d’armes ou d’accidents de voiture par exemple", a réagi Nafissa Ismail, qui a participé à l'étude. Selon les chercheurs, cela pourrait expliquer certains troubles de l'humeur engendrés par la pilule.
À l'origine de ces changements, il pourrait y avoir une modification de niveau d'une hormone appelée l'ocytocine pourrait être à l'origine de ces effets secondaires. Ce changement dans les niveaux d’ocytocine peut avoir des conséquences sur nos émotions et nos interactions sociales.