Un homme sur 2 entre 60 et 69 ans, et 2 hommes sur 3 au-delà de 70 ans, souffrent, en France, de troubles de l’érection. D’ici 2025, avec l’augmentation de l’espérance de vie, le nombre de personnes touchées doublera.
Entendez par trouble de l’érection, l’incapacité permanente ou répétée d’obtenir ou de maintenir une rigidité pénienne suffisante pour l’accomplissement de l’acte sexuel. Les médecins le disent comme ça, mais en consultation, ils entendent « il est mort », ou bien « il est fatigué ». A eux, les médecins, de deviner de qui on parle.
Et tous ces hommes dont la virilité est atteinte souffrent, comme ce salarié qui avouait à son médecin : « je ne peux plus me contenter du métro et du boulot, je préfère me jeter sous un train ». La blessure est bien réelle et les études montrent que la qualité de vie est affectée.
Mais ces hommes sujets aux pannes ne consultent pas pour autant. En effet, seulement 1 sur 5 le fait. Et souvent sur l’incitation du partenaire. Ce qu’ils attendent, en fait, c’est que leur médecin prenne l’initiative d’aborder le premier ce sujet. Et par manque de temps, par pudeur, ou encore par crainte, le docteur ne le fait que rarement.
Alors, si au cours d’un renouvellement de traitement ou d’un bilan, il vous pose la question de savoir « comment ça va de ce côté là ?», ne vous dérobez pas. Stress, fatigue ou surmenage ne sont pas suffisants pour tout expliquer. Si « ce n’est plus ce que c’était », il faut en parler.
Car s’il est bien vrai qu’avec l’âge, les performances décroissent, il n’est pas normal d’être aux abonnés absents. S’il est bien vrai qu’une hypertension artérielle, du cholestérol, du diabète ou encore une dépression s’accompagnent très souvent de troubles de l’érection, par altération des vaisseaux, il y a des solutions à ces problèmes sans pour autant arrêter les traitements.
De nombreuses méthodes, de nouveaux médicaments existent, il n’est donc plus acceptable de rester en panne.Tous les hommes ont un droit fondamental à la santé sexuelle, d’autant plus qu’aujourd’hui, les traitements sont efficaces à tous les âges.
Mais il faut en parler vite, à son médecin généraliste, à son urologue, dès les 1ères alertes, car si on laisse passer les 3 premières années du problème, celui-ci est véritablement enkysté et le dossier sera clos à jamais. Dommage…