Des scientifiques affirment avoir identifié les zones du cerveau qui régulent les efforts pour faire face à la fatigue. Leurs recherches ont été publiées mi-août dans Nature Communications.
"Nous connaissons les processus physiologiques impliqués dans la fatigue, tels que l'accumulation d'acide lactique dans les muscles, mais nous en savons beaucoup moins sur la façon dont les sensations de fatigue sont traitées dans le cerveau et sur la façon dont notre cerveau décide de la quantité et du type d'effort à fournir pour surmonter la fatigue", explique en préambule Vikram Chib, directeur de la recherche.
Scanners IRM et modèles informatiques
Pour mieux comprendre ces mécanismes, les chercheurs ont eu recours à des scanners IRM et des modèles informatiques, après avoir mis au point une nouvelle manière de quantifier la fatigue.
L’équipe de Vikram Chib, chercheur à l'Institut Kennedy Krieger, a mis en évidence que lors d’une régulation de l’effort, l'activité cérébrale augmentait dans une zone du cerveau appelée "insula". Les scientifiques ont également découvert que le "cortex moteur" du cerveau se désactivait au moment où les participants décidaient ou non de faire un effort.
La fatigue concerne l'ensemble des catégories sociales
Connaître les régions du cerveau qui contrôlent la modération de la fatigue pourrait aider les scientifiques à trouver des thérapies qui modifient précisément ces choix. Selon une enquête Ipsos-Le Quotidien du Médecin, la fatigue concerne l'ensemble des catégories sociales. Près d'un Français sur deux a connu au cours des douze mois précédant le sondage un épisode de fatigue persistante, qu'il s'agisse de fatigue physique, psychique ou intellectuelle.
Le syndrome de fatigue chronique (SFC), aussi appelé "encéphalomyélite myalgique", affecte également 150 000 personnes en France. Très hétérogène, ce syndrome - qui se traduit par une intense fatigue physique et mentale, des difficultés de concentration, des temps de réaction limités, des maux de tête et parfois des douleurs musculaires - demeure à ce jour un mystère pour la communauté scientifique. Il n’existe pas encore de traitement curatif.