Elon Musk ne cesse de diversifier ses activités. Après la voiture électrique Tesla, l’entreprise spatiale SpaceX, il a dévoilé, vendredi 28 août dernier via une conférence de presse diffusée sur YouTube, le nouveau modèle de la puce développée par sa start-up Neuralink qui doit permettre de redonner la parole et la mobilité aux personnes paralysées. Connectée à un ordinateur, elle doit permettre, dans un premier temps de traiter les maladies neurologiques avant de pouvoir doter notre cerveau d’une puissance informatique. Une technologie qui interroge la communauté scientifique.
Contourner les circuits de transmission endommagés
Le nouveau modèle de cette puce, présenté pour la première fois il y a un an, est sans-fil et fonctionne grâce au Bluetooth. De la taille d’une petite pièce de monnaie, de 23 millimètres de diamètre sur 8 mm d’épaisseur, elle se recharge la nuit et pourra être implantée dans le cerveau sans laisser de trace apparente à part une petite cicatrice. Elle est implantable sans avoir besoin de passer une nuit à l’hôpital. “C'est comme une Fitbit (montre connectée, NDLR) dans votre crâne”, a résumé Elon Musk au cours de la conférence en ligne.
La présentation de la puce s’est faite avec Gertrude, un cochon qui sert de cobaye à la start-up du milliardaire. Pendant qu’il marche sur un tapis rouleau avec son groin dans une mangeoire accrochée devant elle, l’ordinateur auquel est relié la puce retransmet ses signaux neurologiques. Ce dernier est capable de prédire où se trouvent chacun de ses membres, de quoi faire espérer de permettre de faire retrouver de la mobilité aux personnes paralysées. En attendant, une autre action pourrait être utilisée : en cas de lésion à la moelle épinière, la puce implantée à l’endroit de la blessure pour éviter les circuits de transmission endommagés. “Sur le long terme, je suis certain qu'on pourra retrouver l'usage complet de son corps”, se projette Elon Musk.
Une symbiose avec l'intelligence artificielle
Selon Elon Musk, la puce est censée nous permettre d’arriver à un “symbiose avec l’intelligence artificielle (IA)”. L’entreprise Neuralink a obtenu l’autorisation des autorités sanitaires américaines pour faire des tests. Ce dernier veut pouvoir communiquer sans avoir besoin de parler et donc de pouvoir dépasser les barrières linguistiques grâce à de la “télépathie non linguistique consensuelle et conceptuelle”. Il souhaite également pouvoir mettre fin aux douleurs extrêmes, de guérir les dépressions et addictions ou encore de percer les mystères de la conscience. Enfin, le milliardaire désire vouloir stocker les souvenirs sous forme numérique. “Vous pourrez sauvegarder vos souvenirs, et aussi potentiellement les télécharger dans un autre corps ou dans un robot, a-t-il prédit, faisant référence à un épisode de la série dystopique Black Mirror où les technologies prennent le dessus sur les humains. Le futur va être bizarre.”