Pour éviter d’être de mauvaise humeur, pensez à bien dormir. Une étude réalisée par des chercheurs américains de l’université d’Iowa State suggère qu’une bonne nuit de sommeil permet d’améliorer l’humeur et de ne pas être colérique. Les résultats de cette étude ont été publiés le 27 mai dans la revue Sleep.
Moins de sommeil, moins d’adaptation
Les chercheurs ont suivi deux groupes de volontaires. Le premier est composé de 202 étudiants qui ont rempli des informations pendant un mois sur leur sommeil, leurs facteurs de stress au quotidien et leurs colères. Dans le second groupe, 147 individus ont été obligés de soit de maintenir un horaire de sommeil régulier soit de le restreindre d'environ cinq heures sur deux nuits. Leur colère a été évaluée lors d’une exposition à un bruit irritant.
Les résultats ont révélé une corrélation entre le manque de sommeil et un sentiment de colère dans les jours qui suivent. Les étudiants ont déclaré ressentir plus de colère les jours qui suivent les nuits les plus courtes. Dans l’autre groupe, ceux qui ont suivi un sommeil régulier se sont adaptés au bruit désagréable au bout de deux jours et ont signalé moins de colère. Pour les autres, la colère en réponse à ce bruit est plus intense et s’accroît au fil des jours. Cela suggère que la perte de sommeil a nui à l'adaptation émotionnelle à des circonstances frustrantes.
Plus de colère l’après-midi
“Les résultats sont importants car ils fournissent de solides preuves causales que la restriction du sommeil augmente la colère et augmente la frustration au fil du temps, poursuit Zlatan Krizan, professeur de psychologie à l’université d’Iowa et auteur principal de l’étude. De plus, les résultats de l'étude menée sur le quotidien des étudiants suggèrent que de tels effets se traduisent dans la vie de tous les jours et que les jeunes adultes ont signalé plus de colère l'après-midi les jours où ils dormaient moins.”
Ces résultats confirment une précédente étude qui affirme que lorsque l’on ne respecte plus ses cycles d’éveil et de sommeil, notre organisme ne parvient plus à réguler notre humeur. Réalisée par des chercheurs britanniques et publiée le 1er juin 2018 dans la revue The Lancet Psychiatry, elle conclut que le sommeil est le principal régulateur de notre rythme circadien, soit nos schémas comportementaux qui suivent un cycle de 24 heures et dont le cycle veille-sommeil en est l’un des principaux.