- Une nouvelle thérapie comportementale numérique s'est révélée plus efficace que les soins traditionnels pour soigner des jeunes étudiantes.
- Les troubles alimentaires sont des troubles psychiatriques graves associés à une mortalité élevée, à une déficience marquée et à une mauvaise qualité de vie.
Une nouvelle thérapie comportementale cognitive (TCC) développée en ligne s’est révélée efficace pour aider de jeunes étudiantes à lutter contre le "binge eating", un trouble alimentaire scientifiquement nommé "hyperphagie boulimique".
Plus efficace que les soins traditionnels
L’hyperphagie boulimique se caractérise par des crises de boulimie récurrentes sans comportement compensatoire (c'est-à-dire vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, jeûne…) et est souvent associée à la pratique de régimes restrictifs et/ou d’activité physique intense. Les personnes qui en souffrent sont généralement en surpoids ou obèses. Comparativement à l’anorexie et à la boulimie, qui affectent un faible pourcentage d’hommes (respectivement 0,3% et 0,5 %), la prévalence de l’hyperphagie boulimique chez les hommes est de 2,5%, soit un taux comparable à celui des femmes (3%).
Comme le démontre un essai clinique randomisé par groupes, incluant 690 femmes souffrant de "binge eating" et provenant de 27 universités américaines, une nouvelle thérapie comportementale numérique s'est révélée plus efficace que les soins traditionnels. La différence entre les deux types de soins était nette "en ce qui concerne la diminution de la psychopathologie des troubles alimentaires, des comportements compensatoires, de la dépression et de la déficience clinique", précisent les chercheurs.
95% des premiers cas surviennent avant l'âge de 25 ans
"Les troubles de l'alimentation sont des troubles psychiatriques graves et courants sur les campus universitaires, mais la plupart des personnes concernées ne reçoivent pas de traitement. Cette intervention numérique a le potentiel de combler ce manque" de soins, poursuivent les scientifiques.
Les troubles alimentaires sont des troubles psychiatriques graves associés à une mortalité élevée, à une déficience marquée et à une mauvaise qualité de vie. Les campus universitaires sont confrontés à une prévalence élevée de ces pathologies : 13,5% des étudiantes et 3,6% des étudiants américains sont touchés. 95% des premiers cas surviennent avant l'âge de 25 ans.
Le manque de soins est associée à une maladie qui s’installe dans le temps, à un pronostic de guérison moins favorable et à un risque de rechute plus important.