- Theresa Tam, responsable de la santé publique du Canada, conseille à certains couples de porter un masque pendant les rapports sexuels.
- Le risque de transmission du coronavirus par le sperme ou les sécrétions vaginales "est très faible".
Pas évident mais conseillé. Theresa Tam, responsable de la santé publique du Canada, conseille à certains couples d’éviter de s'embrasser et même de porter un masque pendant les rapports sexuels.
"Les relations sexuelles peuvent être compliquées pendant la pandémie de Covid-19, surtout pour les personnes qui ne vivent pas avec un partenaire intime ou dont le partenaire sexuel court un grand risque de contracter la maladie", justifie l’experte dans un communiqué.
Rapports sexuels avec quelqu'un qui ne fait pas partie de votre ménage
Elle précise : "en cas de rapports sexuels avec quelqu'un qui ne fait pas partie de votre ménage ni de votre bulle sociale, les partenaires devraient éviter de s'embrasser et faire en sorte que leurs visages ne se touchent pas ou ne soient pas près l'un de l'autre. Dans un tel cas, le port d'un masque couvrant le nez et la bouche est suggéré".
Même si le risque de transmission du coronavirus par le sperme ou les sécrétions vaginales "est très faible", Theresa Tam préconise "des pratiques sexuelles sûres, comme l'utilisation du préservatif et l'échange d'informations" sur les maladies sexuellement transmises. 130 000 cas de coronavirus ont été recensés au Canada, dont 9121 se sont avérés mortels.
Contrôle des sources
Une étude du JAMA a démontré que le port du masque diminue significativement le taux d’infection au SRAS-CoV-2, même si l’effet protecteur n’est pas garanti à 100%. "Bien qu'il ne s'agisse pas d'un essai clinique randomisé, cette étude fournit des données d'une importance capitale pour souligner que le masque aide à prévenir la transmission du SRAS-CoV-2", souligne le JAMA dans un éditorial connexe. "Couvrir la bouche et le nez avec des matériaux filtrants sert deux objectifs : la protection personnelle contre l'inhalation d'agents pathogènes ou de particules nocives, et le contrôle des sources pour éviter d'exposer d'autres personnes à des microbes infectieux qui peuvent être expulsés pendant la respiration", rappellent les scientifiques.