Une simple poignée de main pour détecter l’une des maladies les plus meurtrières? Des chercheurs britanniques et finlandais suggèrent que la force de la poignée de main permettrait de repérer les personnes atteintes de diabète de type 2. Une alternative au test sanguin visant à mesurer la glycémie, l’actuelle mesure de dépistage. Les résultats de l’étude ont été publiés le 3 septembre dans la revue Annals of Medicine.
Une étude sur 20 ans
La faiblesse musculaire est l’une des caractéristiques du diabète de type 2 et peut être contrôlée par la poignée de main. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mené leur étude sur 776 volontaires, âgés de 69 à 72 ans, pendant près de 20 ans. Les patients ont été soumis à quatre tests de force réalisés avec un dynamomètre de main à quatre moments différents : au début de l’étude, 4 ans plus tard, 11 ans plus tard et, enfin, 20 ans après. Les résultats ont révélé que la probabilité d’être diabétique diminue de 50% à chaque unité de force supplémentaire. Une corrélation qui est supérieure à plusieurs facteurs reconnus comme pouvant engendrer le diabète : l’âge, les antécédents familiaux, le tabac, l’hypertension, l’activité physique et même le taux de glycémie.
Cela offre une alternative crédible au dépistage de la maladie. “Ces résultats peuvent avoir des implications dans le développement des stratégies de prévention du diabète de type 2, confirme Setor Kunutsor, auteur principal de l'étude. La mesure de la poignée de main est simple, peu coûteuse et ne requiert pas d'expertise ou de ressources particulières ; elle pourrait aussi être potentiellement utilisée dans l'identification précoce des individus présentant un haut risque de développer du diabète de type 2.”
Pas la première étude
D’autres études devront être menées pour confirmer ces résultats pour envisager d’utiliser cette stratégie de détection du diabète. Dans une méta-analyse précédente regroupant dix études, les mêmes chercheurs ont montré que les personnes qui ont une force élevée dans la poignée de main ont un risque inférieur de 27% de développer cette maladie. La nouvelle étude vient confirmer que la baisse de la force musculaire et bien un facteur symptomatique du diabète de type 2.