- La mort d'un animal de compagnie est souvent associée à des symptômes de troubles mentaux prononcés chez les enfants.
- Les parents et les médecins doivent les identifier et les prendre au sérieux.
On a beau se dire que ce ne sont que des animaux, tous ceux qui ont un chien, un chat, une tortue ou même un hamster savent que sa disparition génère de la tristesse. Et chez les enfants, cette confrontation à la mort peut être traumatisante (certainement plus pour la disparition du chien que celle du poisson rouge, on vous l’accorde).
Les prendre au sérieux
"L'une des premières grandes pertes qu'un enfant rencontrera sera probablement la mort d'un animal de compagnie, et l'impact peut être traumatisant, surtout lorsque cet animal est considéré comme un membre de la famille", explique Katherine Crawford, directrice de l'étude. "Nous avons constaté que l’expérience de la mort d'un animal de compagnie est souvent associée à des symptômes de troubles mentaux prononcés chez les enfants. Les parents et les médecins doivent les identifier et les prendre au sérieux", poursuit l’experte.
Nos chiens et nos chats sécurisent les enfants en termes d'affection, de protection et de réconfort. De plus, les bambins se tournent souvent vers les animaux de compagnie pour exprimer leurs émotions. L’attachement à l’animal se fait généralement très vite, dès tout petit.
Les jeunes garçons plus affectés
Les réactions de 6 260 enfants ont été analysées. "Grâce à cette cohorte, nous avons pu analyser la santé mentale et émotionnelle des enfants après la mort d'un animal de compagnie sur une longue période", notent les scientifiques. "Nous avons observé que l'association entre l'exposition à la mort d'un animal de compagnie et les symptômes psychopathologiques dans l'enfance se produisait indépendamment du statut socio-économique du petit ou des difficultés qu'il avait déjà endurées dans sa jeune vie".
Les jeunes garçons ont été plus affectés par la mort de leur animal de compagnie que les petites filles, et le deuil a pu impacter l’enfant jusqu’à trois ans après le décès de Poupougne, Pirate ou Frimousse.