- Les autorités britanniques ont autorisé Astra Zaneca
- Les autorités britanniques ont autorisé Astra Zaneca à reprendre ses essais cliniques interrompus trois jours auparavant
- Un des patients participant à la phase III de l'essai clinique avait déclenché une maladie 'inexpliquée"
- Astra Zaneca annonce que son vaccin contre la Covid-19 pourrait être prêt d'ici la fin de 2020 ou au début de 2021
AstraZeneca peut reprendre les tests sur un vaccin contre la Covid-19 au Royaume-Uni. Le laboratoire a annoncé, samedi 12 septembre, avoir obtenu l’accord des autorités sanitaires du pays pour poursuivre les essais cliniques, après trois jours d’interruption. Mercredi dernier, le groupe pharmaceutique avait dû arrêter les recherches en cours. En cause, l’apparition d’une "maladie potentiellement inexpliquée" chez l’un des participants des essais cliniques. "Nous avons volontairement fait une pause dans les vaccinations pour permettre une évaluation des données de sécurité par un comité indépendant", avait immédiatement justifié un porte-parole de la société dans un communiqué.
Le comité indépendant a donné son feu vert à la reprise des essais cliniques
Un essai clinique est une étude scientifique qui vise à évaluer l’efficacité et la tolérance d’un nouveau traitement auprès de participants volontaires. En cas de mauvais résultats intermédiaires, les laboratoires choisissent souvent d’arrêter les recherches. Dans le cas d’AstraZeneca, l’effet secondaire observé chez le patient aurait pu être grave et le principe de sécurité oblige la société a stopper la recherche. Un comité indépendant a donc été chargé de mener l’enquête pour évaluer les risques liés au vaccin. Cette instance a rapidement remis ses conclusions à l'Autorité de réglementation sanitaire des médicaments du Royaume-Uni, la Medicine and healthcare product regulatory agency (MHRA). Résultat, le vaccin est jugé sans danger par le comité indépendant, qui donne son feu vert à la reprise des tests. "Les essais cliniques du vaccin d'AstraZeneca contre le coronavirus ont repris au Royaume-Uni après que MHRA a confirmé qu'il ne présentait pas de danger", a indiqué le groupe, qui travaille sur ce projet avec l'université d'Oxford.
Un vaccin envisagé d'ici la fin de l’année ou le début de l’année prochaine
Le but des essais cliniques est de tester de nouveaux médicaments ou de nouvelles méthodes thérapeutiques pour, à terme, demander une autorisation de mise sur le marché (AMM). Aucune commercialisation n’est possible sans essais cliniques validés. Malgré cette pause de trois jours, AstraZeneca revient bel et bien dans la course au vaccin contre la Covid-19. Pascal Soriot, le directeur général du groupe, le prévoit même "d'ici la fin de l'année" ou "le début de l'année prochaine", selon des propos rapportés d’une conférence en ligne qui s’est tenue jeudi dernier. Pour développer ce produit, le groupe pharmaceutique travaille en partenariat avec l'université britannique Oxford. Leurs essais cliniques sont en phase 3, la dernière avant une demande d’autorisation de mise sur le marché. Leurs recherches sont parmi les plus avancées au niveau occidental, déjà testées sur des milliers de volontaires au Royaume-Uni, au Brésil, en Afrique du Sud et aux États-Unis. Tellement avancées que le laboratoire a déjà fixé un prix très compétitif, à 2,50 euros la dose.