- Après de longs combats contre l'endométriose, Lorie Pester et Laëtitia Milot ont réussi à devenir mère.
- Plusieurs solutions existent pour les femmes atteintes d'endométriose et d'infertilité qui ont un désir d'enfant.
"J’ai nourri bien des rêves mais celui-ci est l’accomplissement d’une vie." A 38 ans, la chanteuse de variété française Lorie Pester a gagné son long combat contre l’endométriose, en donnant naissance à une petite Nina. Dans un poste Instagram, elle décrit "les douleurs", "les torrents de larmes" et "des bonnes doses d'hormones par piqûre". "Ce message est aussi pour celles et ceux qui doivent se battre pour pouvoir donner la vie. Vous dire de ne jamais perdre espoir, d’avoir foi en votre désir, jusqu’au bout", encourage l'interpète du tube Je serai (ta meilleure amie).
"Toutes les étapes de la reproduction peuvent être affectées"
30 à 40% des femmes souffrant d’endométriose doivent faire face à un problème d’infertilité, car cette pathologie crée un environnement défavorable à la fécondation.
"Les mécanismes d’infertilité en cause sont nombreux et toutes les étapes de la reproduction peuvent être affectées : troubles de l’ovulation, diminution de la réserve folliculaire, anomalies de la fécondation, troubles de la captation ovocytaire, troubles du transport des gamètes, trouble de l’implantation", explique le Dr Dorangeon sur le site d’Endofrance. "La fréquence souvent plus limitée des rapports sexuels, du fait d’une dyspareunie invalidante, contribue bien sûr à une moindre exposition aux chances de grossesse", poursuit le spécialiste.
Recours aux techniques d’assistance médicale à la procréation
Pour permettre aux femmes atteintes d’endométriose de donner la vie, les médecins conseillent d’abord à leurs patientes de ne pas trop retarder leur première grossesse (à condition que le diagnostic soit posé assez tôt, ce qui est encore trop rare).
Si la grossesse ne vient spontanément, on a recours aux techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) : stimulation de l’ovulation, insémination artificielle et fécondation in vitro (FIV). Les décisions adaptées à chaque cas seront discutées avec le médecin, en fonction du parcours et des souhaits de la patiente.
Avant cela, les jeunes femmes peuvent sécuriser leur avenir grâce à différentes techniques de préservation de leur fertilité, comme la vitrification des ovocytes, la cryopréservation d’embryons ou la conservation du tissu ovarien.
"Ce ne sera plus possible d'avoir un deuxième enfant"
Malgré toutes ces aides à la procréation, l’endométriose peut parfois mettre en échec les désirs d’enfant, comme le raconte l’actrice de Plus Belle La Vie Laëtitia Milot, maman d’une petite Lyana. "On voulait avoir un deuxième enfant pour donner un petit frère ou une petite soeur à Lyana. Et avec Lyana, on a gagné une bataille contre l'endométriose", témoigne-t-elle. "Mais, cette fois-ci, cette bataille, c'est l'endométriose qui la gagne parce que ce ne sera plus possible d'avoir un deuxième enfant", se désole la star du petit écran.
L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique touchant au moins une femme sur dix en âge de procréer. Elle se caractérise la plupart du temps par des douleurs très intenses lors des périodes menstruelles. Malgré un grand nombre de cas et une récente médiatisation, cette maladie est encore trop peu connue et diagnostiquée tardivement, avec un retard de sept ans en moyenne sur l'apparition des premiers symptômes.