Le diabète de type 2 est fortement lié au poids : les personnes obèses sont plus à risque d’en souffrir. L’obésité comme le diabète peuvent avoir des conséquences sur la santé, perdre du poids peut permettre de les éviter. Dans Annals of surgery, des scientifiques montrent que la perte de poids par voie chirurgicale est plus efficace pour diminuer les risques associés à ces pathologies. D’après eux, perdre 5 à 10% de son poids est associé à une meilleure espérance de vie et une meilleure santé cardiovasculaire.
Une étude observationnelle
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont réalisé une étude observationnelle sur plus de 7 000 patients de la clinique de Cleveland, aux États-Unis : 1223 étaient atteints de diabète de type 2 et d’obésité et ont subi une intervention chirurgicale pour perdre du poids ; 5978 souffraient des mêmes pathologies mais n’avaient pas été opérés. Grâce à des outils statistiques, l’équipe de recherche a identifié la perte de poids minimum permettant de réduire le risque de décès et de troubles cardiovasculaires.
Une perte de poids moins importante
"Après une chirurgie métabolique, le risque de décès et de complications cardiaques majeures diminue après une perte de poids de 5% et de 10% respectivement, explique Ali Aminian, auteur principal de l’étude. Alors que dans le groupe n’ayant pas subi de chirurgie, le risque de décès et de complications cardiaques majeures ne diminuaient qu’à partir de 20% de perte de poids." D’après l’étude, les effets sur la santé de la chirurgie sont importants et pas uniquement liés à la perte de poids. Les chercheurs vont continuer à explorer les effets physiologiques de la perte de poids par chirurgie notamment sur le système gastro-intestinal, mais aussi sur la sécrétion d’hormones et le microbiome.
Des opérations de plus en plus nombreuses
La chirurgie de l’obésité, aussi appelée chirurgie bariatrique, est recommandée dans les cas extrêmes et lorsque les autres solutions n’ont pas fonctionné. Plusieurs techniques existent : la pose d’un anneau gastrique, l’ablation partielle de l’estomac ou la dérivation du tube digestif, appelée Bypass. Ces dernières années, le nombre d’opérations a fortement augmenté : il y en a eu 2800 en 1997 contre 59300 en 2016. D'après la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, les femmes représentent 80% des personnes opérées. La majeure partie des patients a entre 25 et 54 ans, mais depuis plusieurs années, les adolescents sont de plus en plus nombreux à se faire opérer comme les personnes âgées.