Ils sont souvent associés à des aliments bons pour la santé, et pourtant. Les produits végétariens ne sont pas aussi sains qu’ils en ont l’air, selon une nouvelle étude de l’association de consommateurs CLCV.
Quatre-vingt-quinze plats à base de végétaux (soja, légumes, légumineuses, céréales) ont été passés au crible. Premier constat : la grande majorité des produits (80%) contient au moins un additif, ce qui les classe dans la catégorie des aliments ultra-transformés, dont l'influence sur la santé est extrêmement nocive. “La catégorie des imitations viande est la moins bonne, avec en moyenne près de 2 additifs par produit, suivie des produits panés et des galettes végétales”, précise CLCV.
Seulement 39% d’ingrédients d’origine végétale
Deuxième constat : les aliments étudiés contiennent seulement 39% d’ingrédients d’origine végétale, le reste se composant d’eau, de matières grasses et d’additifs. “Nous notons un écart important entre les galettes végétales, qui en contiennent le plus (53%), et les produits panés ou les imitations de viande, ,qui en contiennent beaucoup moins (respectivement 34% et 30%)", rapportent les experts.
Dernier constat : le Nutri-score, dont l'influence positive sur la santé des consommateurs a été démontrée, n’est présent que sur 18% des produits végétariens étudiés, les aliments bio étant à la traîne.
“Améliorer les recettes des produits d’origine végétale”
“Notre étude montre qu’il y a une faible corrélation entre le prix et la qualité nutritionnelle, la quantité d’ingrédients d’origine végétale, la quantité d’additifs et l’origine française du soja”, conclut CLCV. Les galettes végétales sont ainsi moins chères sur le marché (en moyenne 14€/kg), alors qu’elles présentent un meilleur profil nutritionnel, contiennent moins d’additifs et plus d’ingrédients français d’origine végétale que les produits panés et les fausses viandes (tous les deux vendus en moyenne à 16€/kg).
Suite à cette enquête, l'association de défense des consommateurs appelle les industriels et distributeurs “à s’engager dans la démarche du Nutri-Score, et plus particulièrement les enseignes spécialisées bio qui sont à la traîne”, et “à améliorer les recettes des produits d’origine végétale en réduisant au maximum l’utilisation d’additifs et d’arômes”.