- 20% des enfants traités avec des médicaments appelés anthracyclines souffrent d'insuffisance cardiaque plus tard dans leur vie.
- Les dommages causés par la chimiothérapie au fibroblaste cardiaque peuvent contribuer aux effets observés chez les survivants lorsqu'ils deviennent adultes.
Chez les enfants malades, la chimiothérapie modifie les cellules qui réparent les lésions cardiaques, selon des chercheurs américains (UT Health San Antonio). De ce fait, 20% des enfants traités avec des médicaments appelés “anthracyclines” souffrent d'insuffisance cardiaque plus tard dans leur vie. Ces résultats sont publiés dans la revue PLOS ONE.
Incapacité à répondre à de l'hypertension artérielle ou à des crises cardiaques
“Nous ne comprenons pas encore entièrement pourquoi certains enfants qui sont exposés aux anthracyclines développent ces problèmes cardiaques trois à quatre décennies plus tard, précise le directeur de l’étude et oncologue pédiatrique, Gregory Aune. Mais nous pensons que les dommages causés par la chimiothérapie au fibroblaste cardiaque peuvent contribuer aux effets observés chez les survivants lorsqu'ils deviennent adultes.”
Les fibroblastes normaux ont la capacité de migrer, vraisemblablement pour aider à réparer les lésions potentielles du cœur. Cependant, les fibroblastes cardiaques traités avec des anthracyclines présentent moins de migrations. “Cela pourrait se traduire par une incapacité à répondre à de l'hypertension artérielle ou à des crises cardiaques", concluent les auteurs.
80% des cancers pédiatriques sont guéris
Aujourd’hui, 80% des cancers pédiatriques sont guéris, mais les traitements engendrent des séquelles à long terme, diminuant la qualité de vie des survivants. “Si quatre enfants sur cinq guérissent aujourd’hui de leur cancer, ces pathologies et leurs traitements engendrent des complications à long terme, sur lesquelles il faut s’améliorer. La France doit guérir plus et mieux, en intensifiant la recherche et l’innovation", résume le professeur Gilles Vassal, pédiatre et oncologue.