- De nombreuses études associent le sentiment de solitude à des problèmes de santé plus importants que la moyenne.
- Cultiver la sagesse permettrait de diminuer le sentiment de solitude.
“De toutes nos possessions, la sagesse seule est immortelle”. Comme ce vieux proverbe grec, des chercheurs invitent à cultiver la sagesse, qui permettrait, entre autres, de diminuer le sentiment de solitude. “Une des conclusions importantes de notre étude est une corrélation inverse entre la solitude et la sagesse. Les personnes ayant obtenu un score plus élevé sur la mesure de la sagesse étaient moins solitaires, et vice-versa", explique le docteur Dilip V. Jeste, directeur de l’étude publiée début octobre dans la revue Aging and Mental Health.
Empathie et compassion
De nombreuses études associent le sentiment de solitude à des problèmes de santé plus importants que la moyenne, et la présente recherche n’échappe pas à la règle. “La solitude a été systématiquement associée à un mauvais état de santé général, à une piètre qualité de sommeil et à un manque de bonheur, alors que l'inverse était généralement vrai pour la sagesse", poursuit le docteur Dilip V. Jeste.
Plus précisément, la notion de sagesse a été décomposée par les scientifiques, qui l’ont associée à l'empathie, la compassion, la réflexion personnelle et la maitrise des émotions. Ils ont ensuite constaté que l'empathie et la compassion avaient la plus forte corrélation inverse avec la solitude. En d’autres termes, les personnes qui étaient les plus compatissantes et les plus empathiques étaient les moins solitaires.
La solitude concerne 10 à 15% de la population française
Notons que ces résultats sont valables quelles que soient les cultures, puisque les données ont été prélevées aux Etats-Unis et en Italie. Les personnes évaluées avaient de 50 à 90 ans.
La solitude a été déclarée “grande cause nationale" de l’année 2011 en France. Elle concerne aujourd’hui entre 10% et 15% de la population française. Sont considérées comme isolées objectivement les personnes ne rencontrant jamais physiquement les membres de tous leurs réseaux de sociabilité (famille, amis, voisins, collègues de travail, activité associative) ou ayant uniquement des contacts très épisodiques avec ces différents réseaux : quelques fois dans l’année ou moins souvent.