Les perturbateurs endocriniens tels que le Bisphénol A n’en finissent de faire parler d’eux. Alors que de nombreux objets ou produits du quotidien, tels que détergents, matières plastiques, cosmétiques ou encore textiles sont susceptibles de contenir ces substances chimiques soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens et surtout de porter atteinte à la santé humaine et à l’environnement, les ministres de la Santé et de l’Ecologie viennent d’annoncer leur plan d’action. Marisol Touraine et Philippe Martin viennent en effet de lancer lundi, une consultation publique pour une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.
Contribuer en ligne jusqu’au 20 septembre 2013
Concrètement chacun peut ainsi s’informer et participer en apportant sa contribution en ligne jusqu’au 20 septembre 2013. Cette consultation s’organise sur la base des propositions du rapport de travail missionné à la suite de la Conférence environnementale de septembre 2012. « Le rapport est le résultat d’une intense concertation menée durant 6 mois au sein d’un groupe de travail réunissant des élus des Parlements français et européens, des organismes publics de recherche et d’expertise, des organisations non gouvernementales, des fédérations d’entreprises, et des personnalités qualifiées.. » précise les ministères dans un communiqué.
Accentuer les efforts de recherche et limiter l’exposition
Ce rapport propose notamment d’accentuer les efforts de recherche en particulier sur les effets sanitaires (faibles doses, effets cocktails, effets transgénérationnels), les effets sur la biodiversité et les solutions de substitution. Il propose par exemple d’expertiser au moins 5 substances chaque année afin d’évaluer leur caractère de perturbateur endocrinien et de gérer au mieux les risques qu’elles présentent. Toujours selon ce rapport, la future stratégie nationale doit aussi être un moteur pour l’innovation : l’industrie a un rôle majeur à jouer, afin de participer activement à la recherche et à la mise en œuvre de solutions de substitution, notamment via l’organisation de plateformes d’échanges d’informations. Elle doit également aider le consommateur et le travailleur à se protéger des risques liés aux perturbateurs endocriniens : meilleure information du public, poursuite de l'étude d'étiquetages spécifiques, formation des professionnels...
La stratégie du gouvernement « sera définitivement arrêtée à l'issue de cette consultation et en lien avec l'action communautaire et internationale sur ces sujets », conclut le communiqué des ministères.