Dans une nouvelle note, la HAS (Haute Autorité de Santé) évalue la prise en charge des personnes victimes d’un AVC (accident vasculaire cérébral) en France. "En dépit des efforts menés depuis la mise en œuvre du plan AVC (2010-2014), l’accès aux soins de qualité reste insuffisant et inégal sur le territoire, et des améliorations demeurent nécessaires dans l’accompagnement des personnes en post-AVC, en Soins de Suite et de Réadaptation comme en ville", observent les experts.
"Prendre en compte les préférences du patient"
La HAS recommande également de "développer la pratique multidisciplinaire et le recours aux équipes mobiles". Il faudrait aussi mieux "prendre en compte les préférences du patient et de son entourage, et ce à toutes les étapes du parcours de rééducation".
L’AVC est un facteur de risque majeur de dépendance, représentant la première cause de handicap non traumatique et la deuxième cause de démence. Un an après le choc, les victimes d’AVC conservent dans 40% des cas des séquelles de gravité diverse et dans 25% des séquelles lourdes. On parle par exemple ici de déficit moteur, de troubles du langage, de troubles sensitifs, de troubles visuels ou encore de dépression.
"En faveur de pratiques pluridisciplinaires"
Après la phase aiguë de l’AVC, "tous les patients devraient bénéficier d’un programme de rééducation adapté à leurs besoins", précisent les experts. La réadaptation permet en effet de réduire de manière significative la mortalité, ainsi que de favoriser la récupération, l’indépendance et le retour à domicile. "De plus, l’organisation des soins a une influence sur les résultats qui sont significativement en faveur de pratiques pluridisciplinaires et coordonnées, quelle que soit la sévérité de l’AVC", estime la HAS.
En France, on évalue à environ 140 000 par an le nombre de nouveaux cas d’AVC, soit 1 AVC toutes les 4 minutes. 750 000 personnes ayant survécu à un AVC vivent actuellement au sein de l’Hexagone.