Le masque est obligatoire dans toutes les entreprises françaises depuis le 1er septembre 2020. Il est accusé de provoquer des irritations, des boutons voire de provoquer la dyspnée, une gêne respiratoire responsable de troubles cognitifs et de la concentration. Des chercheurs de l’université de Copenhague ont voulu comprendre quelles sont les conséquences réelles du masque sur les travailleurs.
Un échantillon de taille réduite
L’étude a été réalisée sur un petit échantillon d’individus : huit hommes âgés de 27 à 41 ans. Ils ont testé avec eux plusieurs situations, avec et sans masque, au repos ou en train de réaliser une activité physique semblable à celle d’un travail manuel. Les participants se trouvaient dans une pièce chauffée à 40°C. Les chercheurs ont analysé leur confort physiologique, puis ils leur ont demandé de faire des exercices de mathématiques et des tests de performances motrices.
Aucun impact sur les performances cognitives
La température corporelle des participants a augmenté quelle que soit la configuration de l’étude. "Cela n’a pas réduit les scores lorsque les participants ont répondu aux tests cognitifs", indique Lars Nybo, professeur de physiologie à l’Université de Copenhague. Le port du masque n’a pas d’impact sur les performances cognitives lorsqu’il est porté au repos ou dans le cadre d’une activité professionnelle physiquement modérée, dans des environnements à la température élevée. En revanche, il peut gêner la respiration lorsque les personnes effectuent une activité physique modérée.
Le masque ne provoque pas d’intoxication au CO2
Les anti-masques ont d'autres théories contre ce nouvel objet du quotidien. Certains estiment que le port du masque serait responsable d’intoxications au monoxyde de carbone. Des chercheurs ont démonté cette théorie dans une recherche parue dans Annals of the American Thoracic Society. Ils ont évalué les niveaux de dioxyde de carbone et d’oxygène avant et pendant le port du masque, chez des personnes en bonne santé et chez des personnes atteintes de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Les effets du masque sont minimes d’après cette équipe scientifique, même chez les personnes malades. "Aucun changement physiologique majeur n'a été observé dans la mesure des échanges gazeux lors de l'utilisation du masque chirurgical, notamment dans la rétention de CO2", précisent-ils.
Le fait de porter le masque longtemps peut toutefois avoir d’autres conséquences, réelles cette fois. Pour les personnes allergiques au latex, il faut veiller à porter un masque qui en est dépourvu sous peine de faire une réaction. Il peut également aggraver l’acné chez des personnes à la peau grasse, ou provoquer des irritations ou de l’eczéma.