- Jusqu’ici, seule la capacité du vaccin à prévenir l’infection persistante à HPV et la survenue des lésions précancéreuses du col de l’utérus avait pu être démontrée.
- Cette étude apporte le dernier argument formel en faveur de la vaccination anti-HPV.
Une diminution de près de 50% du risque de cancer du col de l’utérus
“Parce qu’il faut un délai de 10, 15 voire 20 ans d’infection HPV persistante pour qu’une femme développe un cancer du col de l’utérus, nous ne disposions pas encore d’un recul suffisant pour pouvoir correctement évaluer ce paramètre”, expliquent la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV). “Avec l’introduction des premières politiques de vaccination en 2006-2007, nous disposons maintenant de preuves solides”, poursuivent les experts.
Cette large étude faite en Suède à partir des données des registres nationaux a évalué le devenir de plus d’un million six cent mille femmes. Les auteurs montrent une diminution de près de 50% du risque de cancer du col de l’utérus parmi les femmes vaccinées. Fait essentiel : l’efficacité du vaccin est d’autant plus importante que les femmes étaient vaccinées jeunes. En effet, la réduction du risque de cancer du col de l’utérus atteint 90 % quand les jeunes filles avaient été vaccinées avant 17 ans.
“Cette étude apporte le dernier argument formel en faveur de la vaccination anti-HPV. Nous devons tout mettre en œuvre pour faire bénéficier les jeunes générations de ce vaccin”, concluent les professionnels de santé, soutenus par le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV).
Pour toutes les jeunes filles entre 11 et 14 ans
La vaccination est recommandée pour toutes les jeunes filles entre 11 et 14 ans, et peut être faite en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans. Afin d’assurer au mieux une couverture vaccinale et couper la chaîne de contamination, cette vaccination doit être proposée aussi aux garçons, comme l’indiquent les dernières recommandations.
Les HPV sont plus ou moins impliqués dans au moins huit localisations de cancers : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx, la vulve, le vagin, la cavité orale, le larynx et le pénis. Chaque année, en France, 6 300 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV), que n'arrêtent pas les préservatifs.