L'apilimod est un nanocorps, présent chez plusieurs animaux, qui a des propriétés neutralisantes face au Sars-CoV-2.
Une publication scientifique appuyant ces propos va bientôt être mise en ligne.
Les chercheurs planchent sur d'autres traitements et recherchent des erreurs dans le virus.
Toutes les options sont explorées pour lutter contre la Covid-19. Parmi les pistes à l’étude, Marco Vignuzzi, un virologue italien qui travaille à l’Institut Pasteur en collaboration avec des équipes de chercheurs basés à New York et San Francisco, examine celle de l’apilimod, une molécule produite chez certaines espèces animales comme les chameaux, les lamas, les alpagas ou les requins. Les premiers essais ont montré son efficacité sur les cultures cellulaires du virus. Dans un entretien accordé au Point, il annonce qu’une publication scientifique devrait bientôt être appuyer ses affirmations.
Cette piste n’est pas la seule à l’étude pour ce chercheur et ses collaborateurs. “L'idée que mon équipe développe consiste à exploiter les erreurs qui peuvent intervenir dans le génome du virus, et ce pour empêcher cet agent infectieux de se propager”, pose-t-il. Deux erreurs intéressent les chercheurs. La première consiste à trouver une erreur de codage de l'une des 30 000 bases qui composent le virus, “c'est comme si on se trompait de mot dans la rédaction d'un mode d’emploi”, décrit-il.
Des nanocorps
L’apilimod est une molécule qui cible une kinase spécifique, ce qui signifie qu’elle joue sur une enzyme capable d’activer ou de contenir une autre enzyme. “Son efficacité sur les cultures cellulaires du virus est impressionnante”, se vante Marco Vignuzzi. Ces minuscules anticorps , de la familles des nanocorps, auraient, selon le virologue, des “propriétés neutralisantes face au Sars-CoV-2 [qui] sont incroyables”. Il ajoute que tout n’est pas réglé et qu’il reste à affiner la question galénique, c’est-à-dire la forme pour rendre ce principe actif administrable aux patients.Cette piste n’est pas la seule à l’étude pour ce chercheur et ses collaborateurs. “L'idée que mon équipe développe consiste à exploiter les erreurs qui peuvent intervenir dans le génome du virus, et ce pour empêcher cet agent infectieux de se propager”, pose-t-il. Deux erreurs intéressent les chercheurs. La première consiste à trouver une erreur de codage de l'une des 30 000 bases qui composent le virus, “c'est comme si on se trompait de mot dans la rédaction d'un mode d’emploi”, décrit-il.