Il est important de prévenir le mésusage médicamenteux, notamment en évitant la prescription d’opioïdes contre les douleurs diffuses.
Pour mieux gérer la douleur, les chercheurs de l’Inserm recommandent aussi de mettre l’accent sur l’activité physique.
Les experts préconisent également de ne pas distinguer à ce jour un syndrome fibromyalgique juvénile chez les enfants et les adolescents souffrant de douleurs chroniques diffuses.
Avoir mal partout, tout le temps. Pour mieux prendre en charge la douleur générée par la fibromyalgie, l’Inserm publie une nouvelle expertise collective, basée sur l’analyse de 1 600 documents scientifiques publiés au cours des dix dernières années.
Eviter la prescription d’opioïdes contre les douleurs diffuses
La fibromyalgie, ou syndrome fibromyalgique, est une forme de douleur chronique diffuse associée à d’autres symptômes invalidants tels que de la fatigue, des troubles du sommeil et de l’humeur, ou encore des troubles cognitifs. Entre 1,4 et 2,2% des Français seraient atteints, mais l’absence de marqueur biologique spécifique rend le diagnostic difficile à poser.
Si des médicaments peuvent s’avérer ponctuellement efficaces contre certains symptômes (douleur, mais aussi troubles du sommeil, anxiété ou dépression…), "il est important de prévenir le mésusage médicamenteux, notamment en évitant la prescription d’opioïdes contre les douleurs diffuses, surtout chez les enfants et les adolescents", soulignent les chercheurs.
Mettre l’accent sur l’activité physique
Pour mieux gérer la douleur, les scientifiques recommandent aussi de mettre l’accent sur l’activité physique, même si cela peut paraître contre-intuitif. Une remise en mouvement précoce via une activité physique adaptée est l’un des aspects centraux de la prise en charge afin, entre autres, de prévenir ou de limiter le déconditionnement physique (processus psychophysiologique conduisant à l’inactivité physique et au repli sur soi, NDLR). "C’est pourquoi l’expertise suggère d’étendre à la fibromyalgie les recommandations émises dans l’expertise collective de l'Inserm sur la pratique de l’activité physique dans les maladies chroniques. Un tel programme d’activité physique devra être supervisé régulièrement par un professionnel de santé", écrivent les experts.
Ne pas distinguer à ce jour un syndrome fibromyalgique juvénile
Autre grande recommandation de l’expertise : développer et poursuivre des recherches de qualité sur la douleur chronique généralisée. Par ailleurs, il est important "de renforcer les investigations chez les jeunes souffrant de douleurs chroniques diffuses et les recherches sur l’origine et les conséquences d’une telle douleur survenant dans l’enfance et l’adolescence". Les experts préconisent également de ne pas distinguer à ce jour un syndrome fibromyalgique juvénile chez les enfants et les adolescents souffrant de douleurs chroniques diffuses.
Une prise en charge pluridisciplinaire
Si la fibromyalgie est avant tout associée à des douleurs chroniques diffuses fluctuantes, une grande majorité des patients souffre aussi de fatigue persistante, de difficultés de concentration et attentionnelles et d’un déconditionnement physique. Jusqu’à 85% des malades présentent des symptômes anxiodépressifs et 95% d’entre eux se plaignent de troubles du sommeil.
"Cependant, l’expertise montre que la fibromyalgie est très hétérogène dans son expression clinique avec une grande variabilité dans sa sévérité. Elle fait aussi état de l’impact du syndrome fibromyalgique sur toutes les dimensions de la qualité de vie et du coût économique et social important qui y est associé", rapportent les chercheurs de l’Inserm, qui recommandent une prise en charge pluridisciplinaire.
Eviter la prescription d’opioïdes contre les douleurs diffuses
La fibromyalgie, ou syndrome fibromyalgique, est une forme de douleur chronique diffuse associée à d’autres symptômes invalidants tels que de la fatigue, des troubles du sommeil et de l’humeur, ou encore des troubles cognitifs. Entre 1,4 et 2,2% des Français seraient atteints, mais l’absence de marqueur biologique spécifique rend le diagnostic difficile à poser.
Si des médicaments peuvent s’avérer ponctuellement efficaces contre certains symptômes (douleur, mais aussi troubles du sommeil, anxiété ou dépression…), "il est important de prévenir le mésusage médicamenteux, notamment en évitant la prescription d’opioïdes contre les douleurs diffuses, surtout chez les enfants et les adolescents", soulignent les chercheurs.
Mettre l’accent sur l’activité physique
Pour mieux gérer la douleur, les scientifiques recommandent aussi de mettre l’accent sur l’activité physique, même si cela peut paraître contre-intuitif. Une remise en mouvement précoce via une activité physique adaptée est l’un des aspects centraux de la prise en charge afin, entre autres, de prévenir ou de limiter le déconditionnement physique (processus psychophysiologique conduisant à l’inactivité physique et au repli sur soi, NDLR). "C’est pourquoi l’expertise suggère d’étendre à la fibromyalgie les recommandations émises dans l’expertise collective de l'Inserm sur la pratique de l’activité physique dans les maladies chroniques. Un tel programme d’activité physique devra être supervisé régulièrement par un professionnel de santé", écrivent les experts.
Ne pas distinguer à ce jour un syndrome fibromyalgique juvénile
Autre grande recommandation de l’expertise : développer et poursuivre des recherches de qualité sur la douleur chronique généralisée. Par ailleurs, il est important "de renforcer les investigations chez les jeunes souffrant de douleurs chroniques diffuses et les recherches sur l’origine et les conséquences d’une telle douleur survenant dans l’enfance et l’adolescence". Les experts préconisent également de ne pas distinguer à ce jour un syndrome fibromyalgique juvénile chez les enfants et les adolescents souffrant de douleurs chroniques diffuses.
Une prise en charge pluridisciplinaire
Si la fibromyalgie est avant tout associée à des douleurs chroniques diffuses fluctuantes, une grande majorité des patients souffre aussi de fatigue persistante, de difficultés de concentration et attentionnelles et d’un déconditionnement physique. Jusqu’à 85% des malades présentent des symptômes anxiodépressifs et 95% d’entre eux se plaignent de troubles du sommeil.
"Cependant, l’expertise montre que la fibromyalgie est très hétérogène dans son expression clinique avec une grande variabilité dans sa sévérité. Elle fait aussi état de l’impact du syndrome fibromyalgique sur toutes les dimensions de la qualité de vie et du coût économique et social important qui y est associé", rapportent les chercheurs de l’Inserm, qui recommandent une prise en charge pluridisciplinaire.